Perceptions locales de la dégradation des ressources naturelles du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso

Auteurs

Université Nazi Boni, Institut du Développement Rural, 01 BP 1091, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso
Lassina SANOU
Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique, INERA, Département Environnement et Forêts, 03 BP 7047, Ouagadougou 03, Burkina Faso
Jonas KOALA
Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique, INERA, Département Environnement et Forêts, 03 BP 7047, Ouagadougou 03, Burkina Faso
Mipro HIEN
Enseignant-Chercheur à Université Nazi Boni, Institut du Développement Rural, 01 BP 1091, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso

DOI :

https://doi.org/10.19182/bft2022.352.a36935

Mots-clés


land degradation, biodiversity conservation, socio-economic attributes, agroforestry, binary logistic regression, ecosystem services, Burkina Faso.

Résumé

L’étude s’intéresse aux perceptions de la dégradation des ressources naturelles et examine les facteurs qui influencent la volonté des populations locales à intégrer les bonnes pratiques qui atténuent l’utilisation des feux, de la pâture et des pesticides. Nous avons analysé les stratégies locales qui pourraient restaurer les ressources naturelles et permettre une gestion durable. Les données ont été collectées auprès de 300 ménages ruraux dans trente villages riverains du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso. Les résultats montrent selon l’échelle catégorielle de type Likert que les populations locales sont conscientes de la dégradation des ressources naturelles et en connaissent les principales causes : variabilité climatique, érosion des sols, feux, dégradation de la qualité du sol, pâture incontrôlée, coupe de bois, utilisation de pesticides et tenure foncière. L’âge, le genre, le statut de résidence, la source de revenu, la taille de l'exploitation et la tenure foncière sont explicatives de la volonté des communautés riveraines à inverser la tendance à la dégradation du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun. En outre, les populations suggèrent la plantation d’espèces désirées et adaptées aux conditions de site, la mise en place des ouvrages antiérosifs qui améliorent la fertilité des sols et l’aide au rétablissement du couvert végétal. Elles promettent l’utilisation de pesticides homologués et à faible dose, l’interdiction de pâture dans les aires protégées, la protection et la conservation des arbres dans les champs. Au terme de cette étude, il ressort que les déterminants à prendre en compte pour une gestion durable des ressources naturelles et l’inversion de la tendance à la dégradation sont la gestion des feux, la pâture modérée, l‘utilisation modérée des pesticides et la réduction des défriches. Dans la formulation des stratégies de lutte contre la dégradation des ressources naturelles à mettre en place, il sera impérieux à l’avenir de tenir compte des caractéristiques socio-économiques.

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Reçu

2022-05-20

Publié

2022-05-01

Comment citer

OUATTARA, B., SANOU, L. ., KOALA, J., & HIEN, M. (2022). Perceptions locales de la dégradation des ressources naturelles du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso. BOIS & FORETS DES TROPIQUES, 352, 43–60. https://doi.org/10.19182/bft2022.352.a36935