BOIS & FORETS DES TROPIQUES
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT
<p><span style="font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">En libre accès, et gratuite, cette revue internationale publie des articles des sciences et techniques de la foresterie en régions chaudes.</span></p> <p><span style="font-family: Helvetica, Arial, sans-serif;">Les manuscrits sont évalués par les pairs en double-aveugle.<br /></span></p>Ciradfr-FRBOIS & FORETS DES TROPIQUES0006-579X<p><img src="/public/site/images/jftrebuchon/logo_open_access5.png">Les articles sont publiés en Accès libre. Ils sont régis par le Droit d'auteur et par les licenses créative commons. La license utilisée est Attribution (CC BY 4.0).</p>29e Conférence des parties à la Convention - cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). 11-22 novembre 2024, Baku, Azerbaijan.
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/article/view/37573
<p>As the 29th Conference of the Parties to the landmark UN Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) whirs into gear, the role of forests and trees in mitigating both anthropogenic climate change and its most disastrous impacts – and helping people and ecosystems adapt to the changes that are already happening – is more critical than ever.</p> <p>CIFOR-ICRAF’s diverse international team of researchers and practitioners has worked on forest and climate policies for over 15 years, including through its Global Comparative Study on REDD+. This team also has its ‘ear to the ground’ in many of the locations worst hit by the climate crisis. As the clock ticks and the challenges multiply, we’re carrying out cutting-edge research to inform the implementation of climate action, and advocating for greater ambitions – and finance – in this arena.</p> <p>On the frontlines to learn all we can about how forests and trees might help us to mitigate and adapt – and how we can best catalyze, support, and sustain action to protect and restore them into the future.<br><br></p> <p>https://www.cifor-icraf.org/event/cifor-icraf-at-unfccc-cop29/#event-ideaaas</p>Jean-François Trébuchon
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2024-10-172024-10-17360Conférence de l'IUFRO sur les vergers à graines 2024 : Les vergers à graines - l'étape clé dans la sélection des arbres forestiers et la gestion durable des forêts. 20-24 mai 2024.
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/article/view/37574
<p>The IUFRO Seed Orchard Conference 2024 is a scientific event that aims to focus on the role of seed orchards in forest<br>tree breeding and forest management under climate change and other societal challenges’ effects</p>Jean-François Trébuchon
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2024-10-172024-10-17360Exploiter durablement les forêts tropicales
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/article/view/37572
<p>Au cours des trente dernières années, plus de quatre cents millions d’hectares de forêts tropicales ont été détruits. À cette déforestation s’ajoute la dégradation forestière qui dans certaines régions du monde, comme l’Amazonie, affecte autant de surface que le déboisement. Préserver et conserver les forêts tropicales devient donc aujourd’hui une priorité pour la survie de l’humanité.</p> <p>Une première méthode consiste à sanctuariser les forêts en créant des aires protégées, limitant ainsi l’exploitation de leurs ressources par les humains. La seconde repose sur une exploitation raisonnée au bénéfice des populations locales et de la société en général. Les forestiers privilégient cette méthode avec l’idée qu’une forêt valorisée générant des biens et des services aux populations, à l’État et à la société sera une forêt protégée et conservée.</p> <p>Cependant, la réalité sur le terrain continue de contredire ce principe. L’exploitation illégale, encore très répandue dans de nombreux pays tropicaux, engendre d’importants dégâts aux peuplements forestiers, et compromet leur capacité à se régénérer et à résister aux effets du changement climatique. L’exploitation du bois d’oeuvre est ainsi accusée de tous les maux et est très souvent considérée comme la principale source de déforestation.</p> <p>Cet essai vise non pas à réhabiliter l’exploitation forestière, mais à présenter de façon objective, factuelle et accessible aux personnes non spécialistes des forêts tropicales les effets environnementaux de l’exploitation du bois d’oeuvre. Il révèle les différentes voies possibles pour que cette exploitation devienne un véritable outil de conservation des forêts tropicales humides.</p>Plinio SIST
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2024-10-172024-10-17360Génomique écologique de l’exploitation de niche et de la performance individuelle chez les arbres forestiers tropicaux
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/article/view/37566
<p>Partiellement inexpliquée et aux origines encore en débat, les forêts tropicales abritent la plus grande diversité d'espèces au monde. Même à l'échelle de l'hectare, elles abritent des genres diversifiés, avec des espèces d’arbres étroitement apparentées coexistant en sympatrie. En raison de contraintes phylogénétiques, on s'attend à ce que ces espèces possèdent des niches et des stratégies fonctionnelles similaires, ce qui interroge les mécanismes de leur coexistence locale. Ces espèces formeraient un complexe d'espèces, composé d’espèces morphologiquement similaires ou qui partagent une importante proportion de leur variabilité génétique en raison d'une ascendance commune récente ou d'hybridation, et qui résulterait d'une radiation écologique adaptative des espèces selon des gradients environnementaux. Malgré le rôle clé des complexes d'espèces dans l'écologie, la diversification et l'évolution des forêts néotropicales, les forces éco-évolutives à l’origine de leur diversité restent méconnues. Nous avons exploré la variabilité génétique intraspécifique, et mesuré son rôle sur la performance individuelle des arbres à travers leur croissance, tout en tenant compte des effets d'un environnement finement caractérisé aux niveaux abiotique et biotique. En combinant inventaires forestiers, topographie, traits fonctionnels foliaires, et des données de capture de gènes dans le dispositif de recherche permanent de Paracou, en Guyane française, nous avons utilisé la génomique des populations, les analyses d'associations environnementales et génomiques, et la modélisation bayésienne sur les complexes d'espèces <em>Symphonia</em> et <em>Eschweilera</em>. Nous avons montré que les complexes d'espèces d'arbres couvrent l’ensemble des gradients locaux de topographie et de compétition présents dans le site d'étude alors que la plupart des espèces qui les composent présentent une différenciation de niche marquée le long de ces mêmes gradients. Plus précisément, dans ces complexes d'espèces, la diminution de la disponibilité en eau, le long de la topo séquence, a entraîné une modification des traits fonctionnels foliaires, depuis des stratégies d'acquisition à des stratégies conservatrices, tant entre les espèces qu'au sein de celles-ci. Les espèces de <em>Symphonia</em> sont génétiquement adaptées à la distribution de l'eau et des nutriments, coexistant localement en exploitant un large gradient d'habitats locaux. Inversement, les espèces d'<em>Eschweilera</em> sont différentiellement adaptées à la chimie du sol et évitent les habitats les plus humides et hydromorphes. Enfin, les génotypes individuels des espèces de <em>Symphonia</em> sont différentiellement adaptés pour se régénérer et croître en réponse à la fine dynamique spatio-temporelle des trouées forestières, avec des stratégies adaptatives de croissance divergentes le long des niches de succession. Par conséquent, la topographie et la dynamique des trouées forestières entraînent des adaptations spatio-temporelles à fine échelle des individus au sein et entre les espèces des complexes d'espèces <em>Symphonia</em> et <em>Eschweilera</em>. Ainsi, nous suggérons que les adaptations à la topographie et à la dynamique des trouées forestières pourraient favoriser la coexistence des individus au sein et entre les espèces d'arbres de forêts matures, appuyant le rôle primordial des individus au sein des espèces dans la diversité des forêts tropicales.</p>Sylvain SCHMITT
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2024-06-012024-06-01360878810.19182/bft2024.360.a37566Des mécanismes locaux pour promouvoir l’engagement dans la gouvernance des espaces ruraux d’un paysage sentinelle au Nicaragua et Honduras : étude de cas d’une organisation locale d’agriculteurs et d’une plateforme multi-acteurs
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/article/view/37382
<p class="BFT-Textes">Les approches à l’échelle du paysage ont été encouragées comme moyen de relever les défis complexes liés à la gestion des ressources naturelles et au bien-être des utilisateurs des terres et agriculteurs. Cette étude présente deux mécanismes mis en œuvre pour le développement territorial : une plateforme multi-acteurs conçue pour améliorer la gouvernance dans une zone de réserve naturelle (dimension spatiale/géographique) et une coopérative locale devenue réseau d'apprentissage pour aborder les questions d'utilisation des terres et de gestion du paysage. L'étude est basée sur une évaluation de la mise en œuvre d'un outil de planification dans le cadre d’un projet local visant à renforcer la gouvernance du paysage et la coopération autour de la chaîne de valeur dans une réserve de la biosphère au Nicaragua. Nous avons interrogé 403 résidents et 29 membres d'une coopérative cacaoyère afin de recueillir leurs opinions sur l'efficacité des outils et méthodologies appliquées pour assurer d’une part la bonne gestion des ressources naturelles et d’autre part la résilience et le bien-être des cultivateurs de cacao locaux. L'analyse factorielle montre que les habitants de "Peñas Blanca" connaissent la plateforme multi-acteurs qui gère la réserve. En général, ils ont une opinion positive de la plateforme et de sa capacité à concilier les valeurs économiques et culturelles et la conservation des paysages. Depuis quelques années, la coopérative cacaoyère locale est confrontée à une crise financière et organisationnelle, et seul un petit nombre de membres y font appel pour vendre leurs fèves de cacao. Cette situation est due à une baisse de la productivité et de la qualité des fèves de cacao de certains agriculteurs, ce qui a réduit leurs possibilités de vendre leurs fèves à la coopérative. Toutefois, l'accès actuel au capital social et culturel favorise la résilience et la capacité d'adaptation des producteurs de cacao de la région. Ces études de cas démontrent l'efficacité des organisations multisectorielles et communautaires pour l'intégration d’objectifs économiques, écologiques et sociaux dans une région qui favorise la gouvernance paysagère, où les approches sectorielles s’avèrent être des points d'entrée utiles.</p>Arlene LÓPEZ-SAMPSONGracia LANZASNorvin SEPULVEDALuis OROZCO-AGUILAR
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2024-10-042024-10-0436092510.19182/bft2024.360.a37382Caractérisation de la résistance au cisaillement du bois de 12 essences feuillues du Bassin du Congo et modélisation statistique
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/article/view/37284
<p>La résistance au cisaillement est une propriété du bois qui est fondamentale pour la conception de produits et de constructions à base de bois. Les connaissances actuelles sont insuffisantes pour prédire cette propriété, principalement en raison du grand nombre d'essences présentes dans le Bassin du Congo. L'objectif principal de cette étude était de proposer une qualification préliminaire du cisaillement pour les essences du Bassin du Congo, en prenant en compte de sa variabilité. Pour ce faire, nous avons étudié 12 essences aux propriétés très différentes, du moins dense aux plus dense. La résistance des bois au cisaillement a été déterminée expérimentalement selon les spécifications des normes européennes, à l'échelle du matériau bois utilisé. Une analyse statistique a été réalisée. Pour réduire la variabilité de la résistance au cisaillement, les essences ont été réparties en quatre groupes distincts selon les spécifications de l'Institut FCBA. En vue de proposer des contraintes admissibles qui faciliteraient la prise de décision, nous avons évalué la qualité relative de l'ajustement de cinq modèles probabilistes de distribution de la résistance au cisaillement (normale, log-normale, exponentielle, Weibull à 2 paramètres et Weibull à 3 paramètres). Les résultats de la régression géométrique (R<sup>2</sup> = 0,81) montrent que la résistance au cisaillement est fortement corrélée à la densité. Elle peut être prévue de manière plus fiable avec la distribution de Weibull à trois paramètres qu'avec les autres distributions. Les résultats de cette étude ouvrent de nouvelles perspectives au regard de la résistance au cisaillement, qui sont à prendre en compte pour la conception de produits bois à partir d'essences tropicales du Bassin du Congo.</p> <p> </p>Olivier NDIAPIJacques Michel NJANKOUOLouis Max Ayina OHANDJAJean GERARD
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2024-06-012024-06-01360274010.19182/bft2024.360.a37284Dynamique d'occupation et d'utilisation des terres dans la Forêt Classée de Tiogo au Burkina Faso : caractérisation, moteurs et impacts sur la diversité et le stock de carbone ligneux
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/article/view/37226
<p>L’état de dégradation des forêts est une préoccupation mondiale particulièrement pour l’Afrique. De ce fait, plusieurs forêts classées sont de plus en plus menacées d’extinction dont les causes sont anthropiques et climatiques. L’étude a évalué la dynamique du couvert végétal et ses implications sur le stock de carbone aérien et la diversité ligneuse de la Forêt Classée de Tiogo au Burkina Faso. Une analyse d’images Landsat des années 1990, 1999, 2009 et 2019, et des données socioéconomiques et d’inventaire forestier ont été combinées dans différentes unités d’occupation des terres : savane arborée, savane arbustive, forêt galerie et cultures pluviales et territoires agroforestiers. Entre 1990 et 2019, 47 % de la superficie des savanes arborées a été perdue au profit des savanes arbustives et des cultures pluviales et territoires agroforestiers. Les feux de brousse, la coupe du bois et l’activité agricole constituent les principaux facteurs de dégradation. Les valeurs de la diversité ligneuse de la savane arborée (2,14 ± 0,31) et de la savane arbustive (1,92 ± 0,43) étaient plus élevées que celles des cultures pluviales et territoires agroforestiers (1,31 ± 0,62) et de la forêt galerie (0,63 ± 0,41). La forêt galerie avait le plus important potentiel de stock de carbone aérien (35,5 tC/ha), suivi de la savane arborée (7,1 tC/ha), puis de de la savane arbustive (2,5 tC/ha) et des cultures pluviales et territoires agroforestiers (1,7 tC/ha). Les changements d’unités d’occupation des terres dans la Forêt Classée de Tiogo ont induit entre 1990 et 2019, une réduction de 41 % du potentiel du stock de carbone aérien. Il en ressort le besoin de promouvoir des alternatives pour les moyens de subsistance et l’énergie pour les ménages, et le renforcement des initiatives de sensibilisation.</p>Ibrahim KONATEDaniel ILBOUDOSidzabda Djibril DAYAMBASalifou TRAORÉLouis SAWADOGOMipro HIEN
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2024-06-012024-06-01360416410.19182/bft2024.360.a37226Mesure de la diffusion dans le bois des feuillus tropicaux du Gabon et des résineux européens à l’aide de moyens à faible technicité et par méthode inverse
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/article/view/37392
<p class="BFT-Textes">Cet article présente une approche expérimentale appliquée à l'étude des propriétés de sorption et de diffusion du bois. Cinq essences de bois - trois feuillus tropicaux africains, le padouk, l'okoumé et l'iroko, et deux résineux tempérés, le sapin blanc et le sapin de Douglas - ont été étudiés en mode adsorption. Des échantillons d'une épaisseur longitudinale (L) de 10mm et transversale (RT) de 20 mm ont été imperméabilisés sur leurs côtés afin de forcer la diffusion dans ces directions. Après séchage au four, les échantillons ont été suspendus sous couvert par des fils de nylon dans une boîte fabriquée artisanalement dans laquelle des solutions salines assuraient une humidité relative (HR) constante, puis conditionnés par étapes successives à 43, 55, 75, 84 et 97% HR, la température étant maintenue entre 20 et 24°C. Au cours des étapes d'équilibrage, les échantillons ont été périodiquement pesés sans modifier les conditions environnementales imposées, en passant le fil de nylon à travers un petit trou dans le couvercle de la boîte pour suspendre l’échantillon à un peson. Les propriétés de l'isotherme de sorption et les paramètres de diffusion ont été obtenus par une méthode inverse basée sur l'optimisation d'un modèle 1D aux différences finies. Les paramètres obtenus montrent une corrélation décroissante entre le coefficient de diffusion et la densité, comme l'ont observé plusieurs auteurs dans la littérature. Ils illustrent également l'impact des extractibles sur les paramètres de l'isotherme de sorption. Ces résultats démontrent que les essences tropicales à forte densité ou à forte teneur d'extractibles se comportent très différemment des résineux européens, ce qui empêche l’utilisation pour ces essences des normes d'équilibre de l'Eurocode 5.</p>Martian ASSEKO ELLAArthur BONTEMPSGaël GODIRostand MOUTOU-PITTIGiacomo GOLISamuel IKOGOUEric FOURNELYJoseph GRIL
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2024-06-012024-06-01360657610.19182/bft2024.360.a37392Exploration du potentiel de l’imagerie hyperspectrale proche infrarouge et de la chimiométrie pour discriminer la banque de graines du sol de deux espèces de bois d’Afrique centrale : Erythrophleum suaveolens (Guill. & Perr.) Brenan et Erythrophleum ivorense A. Chev.
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/article/view/37138
<p>Les semences contenues dans le stock semencier du sol peuvent être trop petites pour être quantifiées visuellement. Les essences concernées sont généralement identifiées lors d’essais de germination en pépinière, ce qui prend du temps. Cette étude examine une nouvelle approche basée sur l'imagerie hyperspectrale dans le proche infrarouge (PIR) couplée à des outils chimiométriques. Elle se concentre sur le stock semencier du sol des forêts humides africaines, qui est encore méconnu. Nous avons utilisé quatre-vingt-trois semences de deux espèces sœurs, <em>Erythrophleum suaveolens</em> (Guill. & Perr.) Brenan et <em>Erythrophleum ivorense</em> A.Chev., collectées dans le sol forestier (profondeur entre 0 et 10 cm) au Gabon, au Cameroun et au Congo. À l’aide d'analyses en composantes principales et d’analyses discriminantes par moindres carrés partiels, nous avons étudié la capacité de l'imagerie hyperspectrale dans le proche infrarouge à identifier les semences des deux espèces. La méthode est rapide, non-destructive et offre de nouvelles perspectives pour l'étude des stocks semenciers des sols forestiers.</p>Chauvelin DOUHJean-Louis DOUCETFélicien TOSSOKasso DAÏNOUAnaïs-Pasiphaé GORELAntoine DERYCKJuan Antonio Fernández PIERNA
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2024-06-012024-06-01360778610.19182/bft2024.360.a37138Les bois tropicaux dans les ouvrages hydrauliques et les constructions marines
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/article/view/37570
<p>Les structures en bois utilisées pour des applications en milieux marins sont exposées à des environnements difficiles dans les zones littorales (Tsinker, 1995). Ces bois sont souvent exposés à de sévères conditions de dégradation causées par d’importantes charges mécaniques (poids, vagues, chocs de débris, etc.), par l’abrasion, mais surtout par de nombreux agents biologiques de dégradation du bois (Treu<em> et al.,</em> 2019). Que ce soit en contact avec l’eau salée, saumâtre (estuaires, lagunes) ou douce, et en fonction de leur niveau d’immersion, les bois sont soumis à de nombreuses attaques d’agents pathogènes tels que les bactéries, les champignons, les insectes et les térébrants marins (Oevering<em> et al.,</em> 2001 ; Cragg <em>et al.</em>, 2007 ; Can et Sivrikaya, 2020). Dans les eaux salées ou saumâtres, les mollusques et les crustacés térébrants sont les principaux agents de dégradation des bois utilisés pour les ouvrages immergés (Fouquet, 2009). Malgré sa biodégradabilité, le bois est un matériau d’intérêts pour la construction marine, notamment en raison de son caractère renouvelable, de sa résilience, de son rapport résistance/poids favorable, de sa capacité à absorber les chocs, mais aussi de sa flexibilité en matière de fabrication, de conception et de réparation (Williams<em> et al.</em>, 2005). En ce sens, l’utilisation du bois en milieu marin concurrence d’autres matériaux tels que l’acier ou le béton.</p> <p>Par le passé, des traitements chimiques étaient appliqués au bois afin d’obtenir un produit utilisable en classe d’emploi 5 (EN 335, 2013 ; EN 350, 2016), pour le protéger vis-à-vis des attaques biotiques et ainsi prolonger sa durée de vie en environnement marin (photo 1). Cependant, l’impact négatif de ces types de traitements biocides à base de créosote ou de CCA sur la santé humaine et l’environnement, en raison des risques de lixiviation des produits actifs (Mercer et Frostick, 2012, Martin<em> et al.</em>, 2021), a conduit à leur interdiction en Europe et leur forte restriction aux États-Unis d’Amérique depuis 2003<a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a><sup>,</sup> <a href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. Dès lors, de nombreux travaux de recherche se sont portés sur des solutions de traitements alternatives à base de cuivre alcalin quartenaire (ACQ-based preservative) (Hellkamp, 2012 ; Humar<em> et al.,</em> 2013), de 1,3-diméthylol 4,5- dihydroxy éthylène urée (DMDHEU), de résine de mélamine méthylée (MMF), d’anhydride acétique, de résine phénolique à base de formaldéhyde (PF) ou encore d’alcool furfurylique (Klüppel<em> et al.</em>, 2014; Westin<em> et al.</em>, 2016, Galore<em> et al.</em>, 2023). Cependant, les technologies de modification du bois actuellement disponibles concernent essentiellement des produits de niche qui ont un coût important, ce qui limite leur utilisation à des produits de plus grande valeur ajoutée (Treu<em> et al.,</em> 2019). À l’heure actuelle, aucun produit de préservation du bois n'est approuvé en Europe pour les applications marines. Les nouvelles méthodes de protection du bois doivent répondre à la fois aux exigences d'efficacité contre les organismes de dégradation du bois, mais aussi à l’absence d'effets secondaires nocifs pour les organismes non ciblés.</p> <p>Certaines essences tropicales sont traditionnellement utilisées dans les travaux portuaires en régions tropicales et/ou tempérées, car considérées comme résistantes aux térébrants marins, couvrant naturellement la classe d’emploi 5 (bois immergés dans l'eau salée, eau de mer ou eau saumâtre, de manière régulière ou permanente) : angelim vermelho, azobé, greenheart, okan, wallaba<a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>… Cependant, les marchés de certaines de ces essences les plus couramment utilisées (azobé, okan, greenheart) apparaissent de plus en plus en tension avec une irrégularité des approvisionnements qui incitent les entreprises spécialisées dans les travaux portuaires à se tourner vers de nouvelles essences (photo 2) avec des propriétés au moins équivalentes. Les essences de bois tropicales moins connues sont difficiles à commercialiser en raison du manque de données issues d'essais fiables sur leurs performances, en particulier sur leur durabilité naturelle. Pour ces nouvelles essences, la résistance aux térébrants marins doit être aujourd’hui validée en laboratoire ou par des expérimentations en conditions réelles d’utilisation, dans le but de contribuer positivement à l'utilisation des bois tropicaux dans les structures marines (photo 3).</p> <p>Par ailleurs, on observe une évolution des attaques des térébrants marins sur les bois, celles-ci « migrant » vers le nord en relation avec une tendance au réchauffement des eaux marines et un élargissement de l’aire naturelle de répartition de ces térébrants (lien supposé avec le réchauffement climatique, Zarzyczny<em> et al.,</em> 2023) (figure 1). Cette évolution impacte le comportement des bois classiquement utilisés en milieu marin, certaines essences réputées très durables s’avérant moins résistantes que d’autres jusqu’à présent délaissées pour ce type d’usage (Palanti <em>et al.</em>, 2015 ; Williams <em>et al.</em>, 2018).</p> <p>Les connaissances actuelles sur la résistance des bois aux attaques des agents biologiques de détérioration en milieu marin sont donc partiellement remises en question. Cette résistance naturelle est supposée être liée aux caractéristiques suivantes (Gérard et Groutel, 2020) : (1) grain fin à très fin couplé à une densité élevée ; (2) taux de silice élevé ; (3) présence dans le bois de composés chimiques répulsifs (= métabolites secondaires).</p> <p>En effet, les bois utilisables pour des ouvrages hydrauliques en milieu marin présentent pour la plupart une densité moyenne supérieure à 0,75, cette densité moyenne étant le plus souvent supérieure à 0,85 (figure 2).</p> <p>Il est encore aujourd’hui nécessaire, (i) de mieux comprendre comment et pourquoi les xylophages marins attaquent le bois, et (ii) de se concentrer davantage sur les différentes espèces d'organismes xylophages et sur leur mode d'action en fonction de la nature des différents bois testés. La mise en place de sites d'essais, permanents et temporaires, permettrait de surveiller l'abondance et la répartition des espèces et l'évolution des risques liés pour les matériaux bois.</p> <p> </p> <p>Photo 1.</p> <p>Ponton abrité, réalisé avec des poteaux en pin radiata (<em>Pinus insignis</em>) traités au CCA (<em>Chromated Copper Arsenate</em>), à Nouméa, Nouvelle Calédonie.</p> <p>Photo K. Candelier.</p> <p> </p> <p>Photo 2.</p> <p>Bois tropicaux testés en milieu marin, depuis 1999 et conformément à la norme EN 275 (1992), sur le site de la station de recherche marine de Kristineberg en Suède (Westin et Brelid, 2022).</p> <p>Photo M. Westin et P. L. Brelid.</p> <p> </p> <p>Photo 3.</p> <p>Utilisation de bois tropicaux en ouvrage hydraulique : pose d’une porte d’écluse en Azobé.</p> <p>Photo Entreprise Wijma (Deventer, Pays-Bas), extrait Gérard et Groutel (2020).</p> <p> </p> <p>Figure 1.</p> <p>Zones géographiques où la « tropicalisation » a été identifiée. La flèche rouge vers le haut indique une augmentation des espèces marines tropicales et la flèche bleue vers le bas une réduction des espèces tempérées (Zarzyczny<em> et al.,</em> 2023).</p> <p> </p> <p>Figure 2.</p> <p>Répartition des densités des principaux bois commerciaux couvrant naturellement la classe d’emploi 5 (bois immergés dans l’eau salée de manière régulière ou permanente), source : Tropix (Gérard et Groutel, 2020).</p> <p> </p> <p><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Journal officiel de l'Union européenne, Directive 2003/2/EC du 6 janvier 2003, Clause (3).</p> <p><a href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Agence américaine pour la protection de l'environnement, <a href="https://www.epa.gov/ingredients-used-pesticide-products/chromated-arsenicals-cca">https://www.epa.gov/ingredients-used-pesticide-products/chromated-arsenicals-cca</a>, consulté le 2 octobre 2024.</p> <p><a href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Respectivement <em>Dinizia excelsa</em>, <em>Lophira alata</em>, <em>Chlorocardium rodiei</em>, <em>Cylicodiscus gabunensis</em>, <em><u>Eperua</u></em> spp. </p>Jean GÉRARDMarie-France THÉVENONEmmanuel GROUTELKévin CANDELIER
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2024-06-012024-06-013603510.19182/bft2024.360.a37570Les bois tropicaux dans les ouvrages hydrauliques et les constructions marines
https://revues.cirad.fr/index.php/BFT/article/view/37571
<p>Les structures en bois utilisées pour des applications en milieux marins sont exposées à des environnements difficiles dans les zones littorales (Tsinker, 1995). Ces bois sont souvent exposés à de sévères conditions de dégradation causées par d’importantes charges mécaniques (poids, vagues, chocs de débris, etc.), par l’abrasion, mais surtout par de nombreux agents biologiques de dégradation du bois (Treu<em> et al.,</em> 2019). Que ce soit en contact avec l’eau salée, saumâtre (estuaires, lagunes) ou douce, et en fonction de leur niveau d’immersion, les bois sont soumis à de nombreuses attaques d’agents pathogènes tels que les bactéries, les champignons, les insectes et les térébrants marins (Oevering<em> et al.,</em> 2001 ; Cragg <em>et al.</em>, 2007 ; Can et Sivrikaya, 2020). Dans les eaux salées ou saumâtres, les mollusques et les crustacés térébrants sont les principaux agents de dégradation des bois utilisés pour les ouvrages immergés (Fouquet, 2009). Malgré sa biodégradabilité, le bois est un matériau d’intérêts pour la construction marine, notamment en raison de son caractère renouvelable, de sa résilience, de son rapport résistance/poids favorable, de sa capacité à absorber les chocs, mais aussi de sa flexibilité en matière de fabrication, de conception et de réparation (Williams<em> et al.</em>, 2005). En ce sens, l’utilisation du bois en milieu marin concurrence d’autres matériaux tels que l’acier ou le béton.</p> <p>Par le passé, des traitements chimiques étaient appliqués au bois afin d’obtenir un produit utilisable en classe d’emploi 5 (EN 335, 2013 ; EN 350, 2016), pour le protéger vis-à-vis des attaques biotiques et ainsi prolonger sa durée de vie en environnement marin (photo 1). Cependant, l’impact négatif de ces types de traitements biocides à base de créosote ou de CCA sur la santé humaine et l’environnement, en raison des risques de lixiviation des produits actifs (Mercer et Frostick, 2012, Martin<em> et al.</em>, 2021), a conduit à leur interdiction en Europe et leur forte restriction aux États-Unis d’Amérique depuis 2003<a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a><sup>,</sup> <a href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. Dès lors, de nombreux travaux de recherche se sont portés sur des solutions de traitements alternatives à base de cuivre alcalin quartenaire (ACQ-based preservative) (Hellkamp, 2012 ; Humar<em> et al.,</em> 2013), de 1,3-diméthylol 4,5- dihydroxy éthylène urée (DMDHEU), de résine de mélamine méthylée (MMF), d’anhydride acétique, de résine phénolique à base de formaldéhyde (PF) ou encore d’alcool furfurylique (Klüppel<em> et al.</em>, 2014; Westin<em> et al.</em>, 2016, Galore<em> et al.</em>, 2023). Cependant, les technologies de modification du bois actuellement disponibles concernent essentiellement des produits de niche qui ont un coût important, ce qui limite leur utilisation à des produits de plus grande valeur ajoutée (Treu<em> et al.,</em> 2019). À l’heure actuelle, aucun produit de préservation du bois n'est approuvé en Europe pour les applications marines. Les nouvelles méthodes de protection du bois doivent répondre à la fois aux exigences d'efficacité contre les organismes de dégradation du bois, mais aussi à l’absence d'effets secondaires nocifs pour les organismes non ciblés.</p> <p>Certaines essences tropicales sont traditionnellement utilisées dans les travaux portuaires en régions tropicales et/ou tempérées, car considérées comme résistantes aux térébrants marins, couvrant naturellement la classe d’emploi 5 (bois immergés dans l'eau salée, eau de mer ou eau saumâtre, de manière régulière ou permanente) : angelim vermelho, azobé, greenheart, okan, wallaba<a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>… Cependant, les marchés de certaines de ces essences les plus couramment utilisées (azobé, okan, greenheart) apparaissent de plus en plus en tension avec une irrégularité des approvisionnements qui incitent les entreprises spécialisées dans les travaux portuaires à se tourner vers de nouvelles essences (photo 2) avec des propriétés au moins équivalentes. Les essences de bois tropicales moins connues sont difficiles à commercialiser en raison du manque de données issues d'essais fiables sur leurs performances, en particulier sur leur durabilité naturelle. Pour ces nouvelles essences, la résistance aux térébrants marins doit être aujourd’hui validée en laboratoire ou par des expérimentations en conditions réelles d’utilisation, dans le but de contribuer positivement à l'utilisation des bois tropicaux dans les structures marines (photo 3).</p> <p>Par ailleurs, on observe une évolution des attaques des térébrants marins sur les bois, celles-ci « migrant » vers le nord en relation avec une tendance au réchauffement des eaux marines et un élargissement de l’aire naturelle de répartition de ces térébrants (lien supposé avec le réchauffement climatique, Zarzyczny<em> et al.,</em> 2023) (figure 1). Cette évolution impacte le comportement des bois classiquement utilisés en milieu marin, certaines essences réputées très durables s’avérant moins résistantes que d’autres jusqu’à présent délaissées pour ce type d’usage (Palanti <em>et al.</em>, 2015 ; Williams <em>et al.</em>, 2018).</p> <p>Les connaissances actuelles sur la résistance des bois aux attaques des agents biologiques de détérioration en milieu marin sont donc partiellement remises en question. Cette résistance naturelle est supposée être liée aux caractéristiques suivantes (Gérard et Groutel, 2020) : (1) grain fin à très fin couplé à une densité élevée ; (2) taux de silice élevé ; (3) présence dans le bois de composés chimiques répulsifs (= métabolites secondaires).</p> <p>En effet, les bois utilisables pour des ouvrages hydrauliques en milieu marin présentent pour la plupart une densité moyenne supérieure à 0,75, cette densité moyenne étant le plus souvent supérieure à 0,85 (figure 2).</p> <p>Il est encore aujourd’hui nécessaire, (i) de mieux comprendre comment et pourquoi les xylophages marins attaquent le bois, et (ii) de se concentrer davantage sur les différentes espèces d'organismes xylophages et sur leur mode d'action en fonction de la nature des différents bois testés. La mise en place de sites d'essais, permanents et temporaires, permettrait de surveiller l'abondance et la répartition des espèces et l'évolution des risques liés pour les matériaux bois.</p> <p> </p> <p>Photo 1.</p> <p>Ponton abrité, réalisé avec des poteaux en pin radiata (<em>Pinus insignis</em>) traités au CCA (<em>Chromated Copper Arsenate</em>), à Nouméa, Nouvelle Calédonie.</p> <p>Photo K. Candelier.</p> <p> </p> <p>Photo 2.</p> <p>Bois tropicaux testés en milieu marin, depuis 1999 et conformément à la norme EN 275 (1992), sur le site de la station de recherche marine de Kristineberg en Suède (Westin et Brelid, 2022).</p> <p>Photo M. Westin et P. L. Brelid.</p> <p> </p> <p>Photo 3.</p> <p>Utilisation de bois tropicaux en ouvrage hydraulique : pose d’une porte d’écluse en Azobé.</p> <p>Photo Entreprise Wijma (Deventer, Pays-Bas), extrait Gérard et Groutel (2020).</p> <p> </p> <p>Figure 1.</p> <p>Zones géographiques où la « tropicalisation » a été identifiée. La flèche rouge vers le haut indique une augmentation des espèces marines tropicales et la flèche bleue vers le bas une réduction des espèces tempérées (Zarzyczny<em> et al.,</em> 2023).</p> <p> </p> <p>Figure 2.</p> <p>Répartition des densités des principaux bois commerciaux couvrant naturellement la classe d’emploi 5 (bois immergés dans l’eau salée de manière régulière ou permanente), source : Tropix (Gérard et Groutel, 2020).</p> <p> </p> <p><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Journal officiel de l'Union européenne, Directive 2003/2/EC du 6 janvier 2003, Clause (3).</p> <p><a href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Agence américaine pour la protection de l'environnement, <a href="https://www.epa.gov/ingredients-used-pesticide-products/chromated-arsenicals-cca">https://www.epa.gov/ingredients-used-pesticide-products/chromated-arsenicals-cca</a>, consulté le 2 octobre 2024.</p> <p><a href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Respectivement <em>Dinizia excelsa</em>, <em>Lophira alata</em>, <em>Chlorocardium rodiei</em>, <em>Cylicodiscus gabunensis</em>, <em><u>Eperua</u></em> spp. </p>Jean GÉRARDMarie-France THÉVENON Emmanuel GROUTELKévin CANDELIER
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