Le braconnage et la population d'éléphants du parc national de Zakouma (Tchad)

Auteurs

Pierre Poilecot
CIRAD-ES-UPR AGIRs - FRA

DOI :

https://doi.org/10.19182/bft2010.303.a20454

Mots-clés


Éléphant d'afrique, Population animale, Politique de l'environnement, Chasse, Parc national, Dynamique des populations, Conservation des ressources, Ivoire, Impact sur l'environnement, Intervention de l'état, Tchad

Résumé

En 2005, le parc national de Zakouma, dans le sud-est du Tchad, abritait une population de 3 900 éléphants, correspondant à une densité exceptionnelle proche de 1,3 individu par kilomètre carré au sein des aires protégées d'Afrique francophone. Les résultats des dénombrements aériens réalisés en 2006 ont révélé une diminution de 22 % des effectifs de l'éléphant. Le déclin de la population s'est ensuite accentué brutalement, de 940 individus en 2008 à seulement 620 en 2009. Les activités de braconnage, d'une rare intensité en 2008, ont conduit à éradiquer près de 70 % de la population d'éléphants du parc sur une période de cinq ans. Les informations relatives au braconnage dans le parc de Zakouma rejoignent les récentes conclusions publiées par les programmes Mike et Etis, qui suivent l'évolution du braconnage et analysent les tendances du commerce illicite de l'ivoire dans les États membres de la Cites. La recrudescence du braconnage correspond à la reprise du commerce international de l'ivoire en 2006, avec une forte augmentation des prix consécutive à une demande accrue de la part de certains pays asiatiques. L'ivoire collecté en Afrique centrale est intégré au trafic à partir de réseaux installés au Soudan, de mieux en mieux structurés, et les éléphants de Zakouma, ne portant pourtant que de petites défenses, ne sont pas épargnés. La recherche scientifique, à partir de la définition des empreintes génétiques des éléphants, qui permet de déterminer la provenance géographique de l'ivoire, et le suivi du braconnage par les programmes Mike et Etis constituent des éléments majeurs pour mieux connaître et suivre l'évolution des populations d'éléphants. Cependant, la mauvaise " gouvernance " des États, en particulier en termes de politique de conservation et de stratégie de lutte anti-braconnage, demeure le facteur essentiel de la recrudescence du braconnage de l'éléphant. (Résumé d'auteur)

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Numéro

Rubrique

ACTES DE CONFÉRENCE
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  • Résumé
    983
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    490

Publié

2010-03-01

Comment citer

Poilecot, P. (2010). Le braconnage et la population d’éléphants du parc national de Zakouma (Tchad). BOIS & FORETS DES TROPIQUES, 303(303), 93–102. https://doi.org/10.19182/bft2010.303.a20454