Plantations industrielles et agroforesterie au service des populations des plateaux Batéké, Mampu, en République Démocratique du Congo
DOI :
https://doi.org/10.19182/bft2009.301.a20404Mots-clés
Acacia auriculiformis, Agroforesterie, Charbon de bois, Plantation forestière, Bioénergie, forêt tropicale, Reboisement, République démocratique du CongoRésumé
En République démocratique du Congo, Kinshasa, la capitale accueillant les populations issues de l'exode rural et de l'insécurité accrue, concentre environ huit millions d'habitants. La ville est principalement entourée de savanes et d'îlots forestiers dégradés. La consommation en bois énergie est estimée dans une fourchette de trois à six millions de tonnes d'équivalent bois énergie par an (ce qui représenterait 0,6 à 1,2 million de tonnes de charbon de bois par an si tout le bois était carbonisé). Le projet Mampu a été conçu comme la phase pilote d'un projet de reboisement de cent mille hectares sur les sols sableux du plateau Batéké pour faire face à la pénurie de bois et de charbon. Malgré les conflits, environ huit mille hectares de plantations d'Acacia auriculiformis ont été principalement réalisées de 1987 à 1993. À partir de 1998, la plantation de Mampu a été divisée en lots de 25 ha attribués à 320 familles d'agriculteurs. La culture se fait suivant un modèle agroforestier de jachère améliorée, inspiré du modèle traditionnel de culture sur brûlis. La production totale de charbon de ce massif varie de 8 000 à 12 000 tonnes annuelles, à laquelle il faut ajouter 10 000 tonnes de manioc, 1 200 tonnes de maïs et 6 tonnes de miel. Pour le seul charbon, cela correspond à un revenu brut annuel de 2,6 millions de dollars US pour le pays. Au moins un quart revient aux propriétaires agrisylviculteurs. Le succès du projet incite à appliquer ce modèle sur les savanes des plateaux Batéké, en prenant en compte les droits fonciers traditionnels et en poursuivant la diversification et la transformation locale des produits. Cela contribuera à couvrir une part plus importante des besoins urbains en énergie renouvelable, tout en créant des emplois ruraux. Cependant, d'autres modèles de systèmes agroforestiers méritent d'être testés ou développés dans les autres conditions écologiques et socio-économiques du pays, comme la gestion du recrû naturel d'espèces locales à usages multiples appliquée dans le système traditionnel de jachère enrichie (nkunku) du Bas-Congo. (Résumé d'auteur)Téléchargements
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