Perceptions et usages de la forêt en pays bara (Madagascar)
DOI :
https://doi.org/10.19182/bft2003.278.a20175Mots-clés
Groupe éthnique, Produit forestier, Gestion des ressources, Déboisement, Forêt sociale, MadagascarRésumé
Dans le passé, la forêt avait partout à Madagascar une place à part. À la fois symbole de la générosité et de la toute-puissance d'un Dieu créateur, et considérée comme une inépuisable réserve de multiples ressources, c'était aussi un milieu craint et redouté. Depuis une trentaine d'années, dans la région sud-ouest, la dégradation de la forêt s'accélère, en raison de la récente péjoration des conditions climatiques et de l'afflux des migrants qui en a résulté. L'immigration rurale, phénomène ancien et structurel, s'est amplifiée dans la période récente, et l'extension des défrichements y est spectaculaire et largement incontrôlée. La forêt, sollicitée à divers titres, se trouve de plus en plus dégradée et morcelée. L'agriculture sur brûlis, la fabrication de charbon de bois, la commercialisation de produits ligneux, les prélèvements abusifs de produits non ligneux et les feux de brousse sont des activités associées au temps court et à l'individu, Même si ces activités sont le fait de groupes sociaux et non d'individualités, elles visent à l'enrichissement à court terme, Cette nouvelle relation au milieu forestier constitue une contradiction de fond avec les attitudes anciennes fondées sur la gestion collective, le long terme et les prélèvements raisonnés. À partir d'une approche diachronique de ces phénomènes, cet article propose une réflexion sur les contradictions actuelles qui émergent entre perceptions et usages. (Résumé d'auteur)Téléchargements
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