Que penser de la "disparition" des forêts tropicales ?

Résumé

Cet article tire les conclusions et les enseignements d'une étude menée conjointement par la FAO, le PNUE et l'UNESCO sur la situation actuelle, les tendances et les causes de la destruction ou de la détérioration des ressources forestières tropicales.
La surface totale couverte par les forêts tropicales dans le monde est d'environ 2 000 millions d'hectares. Environ 60 % de cette surface est constituée de formations arborées (ou forêts) denses (principalement des forêts humides) et 40 % de formations arborées ouvertes (localisées principalement dans les zones sèches).
Selon l'étude, 11,3 millions d'hectares de forêts pourraient disparaître chaque année, ce qui équivaut à environ 0,60 % de leur surface. Ces formations sont remplacées par d'autres formes d'occupation du sol (fermes, maquis, villes, etc.). Cependant, cette disparition relative tombe à 0,38 % par an si l'on tient compte du fait qu'à la suite de cultures itinérantes, les zones défrichées par l'homme sont repeuplées par une régénération naturelle qui, livrée à elle-même, pourrait revenir à l'état de forêt.
En effet, si le phénomène de destruction des forêts tropicales n'est pas général et uniforme dans le monde entier, il est certainement grave dans certaines zones critiques comme le Sahel, les îles montagneuses peu peuplées, les zones marginales ou montagneuses.
L'auteur de cet article conclut que la forêt tropicale ne peut être préservée que dans la mesure, bien sûr, où elle a son utilité pour l'homme, mais aussi et surtout dans la mesure où se produit une véritable révolution agricole à la portée des petits paysans, cette révolution ayant pour effet de réduire la pression de l'homme sur la forêt, comme cela s'est produit dans les pays tempérés et actuellement riches.
L'article arrive également à la conclusion qu'une aide massive et directe, sur place, doit être apportée à ceux qui sont responsables de la plus grande partie de la destruction des forêts tropicales, à savoir les petits paysans pauvres.