Vers une meilleure estimation des stocks de carbone dans les forêts exploitées à Diptérocarpées de Bornéo

Auteurs

Research Center for Plant Conservation and Botanic Gardens, Indonesian Institute of Sciences (LIPI), Cibodas Botanic Gardens, Jl. Kebun Raya Cibodas, Cipanas, Cianjur, West Java 43253, Indonesia

DOI :

https://doi.org/10.19182/bft2020.345.a31940

Mots-clés


biomasse aérienne, biomasse souterraine, bois morts, forêt à Diptérocarpées, litière, forêts tropicales exploitées, carbone organique du sol, Bornéo

Résumé

Les forêts tropicales constituent le principal réservoir de biodiversité et de carbone (C), jouant un rôle central dans le cycle du carbone, le maintien de la biodiversité, la régulation du climat et l’équilibre fonctionnel général de la biosphère. Cependant, la plupart des forêts tropicales, en particulier les forêts de Bornéo en Asie du Sud-Est, subissent une pression intense et sont menacées par des activités anthropiques telles que l'exploitation forestière, l'industrie minière l’agriculture et la conversion en plantations industrielles. L’exploitation sélective réduit la biomasse aérienne et souterraine par l’élimination de quelques grands arbres, et augmente les stocks de bois mort par des dommages collatéraux et créant des trouées dans la canopée. L'importance des dégâts, de l'ouverture de la canopée et de la rapidité du rétablissement du C s'est avérée principalement liée à l'intensité de l'exploitation forestière. La présente thèse se concentre principalement sur l'évaluation de l'effet à long terme de l'intensité de l'exploitation forestière sur les cinq principaux réservoirs de C dans une forêt à Diptérocarpées de Nord-Bornéo (district de Malinau, Kalimantan Nord) le long d’un gradient d'intensité d'exploitation allant de 0 à 57 % de la biomasse initiale perdue en 1999/2000. Nos résultats ont montré que les stocks totaux de C, 16 ans après l'exploitation, variaient de 218 à 554 Mg C/ha avec une moyenne de 314 Mg C/ha. Une différence de 95 Mg C/ha a été observée entre une faible intensité d'exploitation forestière (< 2,1 % de la biomasse initiale perdue) et une intensité d'exploitation élevée (> 19 %). La plus grande partie du C (environ 77 %) était présente dans les arbres vivants, suivie par les stocks du sol (15 %), les stocks de bois mort (6 %) et une fraction mineure des stocks de litière (1 %). L'empreinte de l'intensité de l'exploitation forestière était encore détectable 16 ans après l'exploitation. L'intensité de l'exploitation forestière s'est donc avérée être le principal facteur expliquant la réduction de l'AGC>20, de la BGC>20, des stocks de bois mort et de C total et l'augmentation du bois mort. Nos résultats quantifient l'effet à long terme de l'exploitation forestière sur les stocks de C forestier, en particulier sur les AGC et les bois morts. L'intensité élevée de l'exploitation forestière (réduction de 50 % de la biomasse initiale) a réduit les stocks totaux de C de 27 %. La récupération de l'AGC était plus faible dans les parcelles d'intensité d'exploitation forestière élevée, ce qui suggère une résilience plus faible de la forêt à l'exploitation forestière. Par conséquent, une intensité d'exploitation forestière inférieure à 20 % devrait être envisagée afin de limiter l'effet à long terme sur les AGC et le bois mort.

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Références

Rozak A. H., Rutishauser E., Raulund-Rasmussen K., Sist P., 2018. The imprint of logging on tropical forest carbon stocks: A Bornean case-study. Forest Ecology Management, 417: 154-166. https://doi.org/10.1016/j.foreco.2018.03.007

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Publié

2020-11-02

Comment citer

ROZAK, A. H. . (2020). Vers une meilleure estimation des stocks de carbone dans les forêts exploitées à Diptérocarpées de Bornéo. BOIS & FORETS DES TROPIQUES, 345, 101–102. https://doi.org/10.19182/bft2020.345.a31940