Proposition d'un cadre de représentation des bioinvasions en milieu rural : cas de Acacia dealbata à Madagascar
DOI :
https://doi.org/10.19182/bft2009.300.a20413Mots-clés
Acacia dealbata, Jachère forestière, Charbon de bois, Utilisation, Impact sur l'environnement, espèce envahissante, MadagascarRésumé
Dans certaines situations rurales où se conjuguent pauvreté des populations et rareté des ressources, l'analyse des conséquences de l'invasion d'une espèce ligneuse nécessite l'emploi d'un cadre d'approche large et objectif, qui inclue les interactions entre les paysans et les espaces envahis. L'article tire parti d'une courte étude conduite dans la commune d'Ambatofitorahana, au sud d'Ambositra, dans la région des Hautes Terres. Introduit d'Australie à Madagascar, où il est devenu invasif, le mimosa (Acacia dealbata) y constitue aujourd'hui une ressource renouvelable pour le paysannat. Les types d'usages relatifs à cet arbuste ont été préalablement sommairement caractérisés. La discussion des résultats, qui représente l'essentiel du corps de cet article, donne lieu à la proposition d'un cadre de représentation à différentes échelles pour appréhender correctement une bioinvasion en milieu rural. L'investigation de l'ensemble de l'impact socio-économique et écologique de ce processus nécessite de recourir à une gamme de niveaux d'organisation etd'échelle allantde la parcelle à l'ensemble du pays. Les avantages et inconvénients que recouvre l'invasion du mimosa à Madagascar se révèlent en effet spécifiques de chacun de ces niveaux d'analyse. À l'échelle des espaces ruraux, la valorisation apparaît essentiellement centrée sur la réalisation de jachères ligneuses et la production de combustibles (bois de feu et charbon de bois). L'analyse montre qu'au niveau des territoires ruraux, l'invasion de A. dealbata obéit à des phases de stabilisation suivies d'extensions, en lien étroit avec des périodes de valorisation suivies d'un relâchement dans l'utilisation de cette ressource. Les incidences socio-économiques de cette bioinvasion varient dès lors avec la période historique considérée. De manière permanente, la valorisation paysanne et l'occupation agricole des espaces ruraux demeurent le meilleur rempart à l'extension des surfaces envahies par le mimo sa dans les Hautes Terres malgaches. (Résumé d'auteur)Téléchargements
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