La forêt et l'arbre en pays masikoro (Madagascar) : un paradoxe environnemental ?
DOI :
https://doi.org/10.19182/bft2002.271.a20169Mots-clés
Pratique culturale, Arbre forestier, Déboisement, Forêt protégée, Arbre à buts multiples, Biodiversité, MadagascarRésumé
Dans le sud-ouest de Madagascar, la déforestation est très préoccupante. Le développement de ta culture du maïs sur défriche-brûlis (localement dénommée hatsaky) a entrainé une régression de la forêt qui ne cesse de s'accentuer chaque année, depuis le début de ta décennie 1970. La forêt des Mikea, un massif de 1 500 km2 situé à 70 km au nord de Tuléar, est fortement menacée. Cette forêt est pourtant, comme dans toute l'île, un lieu très respecté car elle est peuplée de génies, d'esprits, de forces occultes, d'animaux mythiques, véritables propriétaires des lieux. Il faut s'assurer ta protection et la bienveillance de ces hôtes car les nombreuses ressources forestières leur appartiennent. Par ailleurs, une attention particulière est accordée aux végétaux dans te village, arbres sacrés comme les tamariniers, arbres plantés lors de la fondation d'un village et vénérés, arbres des haies entourant des enclos résidentiels. Cet article présente les relations nouées avec l'arbre et la forêt: destruction, protection, construction, qui se traduisent dans le paysage. En fait, ta destruction l'emporte en raison de ta promotion du maïs comme culture commerciale. De plus, la dynamique post-cutturale se caractérise par un processus de savanisation, avec une diminution de ta biodiversité végétale. (Résumé d'auteur)Téléchargements
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