Le défrichement amélioré au Sahel. Une pratique agroforestière adoptée par les paysans
DOI :
https://doi.org/10.19182/bft1998.255.a19966Mots-clés
Agroforesterie, Ressource forestière, Régénération naturelle, Ressource naturelle, Gestion des ressources, Plante ligneuse, Strategie paysanne, Niger, SahelRésumé
La croissance rapide de la population ainsi que la péjoration des conditions pluviométriques ont entraîné au Sahel, une dégradation des ressources naturelles. Parmi les manifestations de cette dégradation, on note une réduction, voire une disparition, du couvert arboré dans de nombreux villages de la région. Des études faites dans le département de Maradi (Niger) ont mis en évidence un changement de comportement des populations locales dans la gestion des ressources arbustives et arborées. Tant que celles-ci étaient abondantes, les populations les ont exploitées de façon minière, très souvent au-delà même du seuil permettant leur reproduction, d'où l'apparition dans les années 80 d'une forte pénurie en bois. Confrontées à la rareté des ressources ligneuses, les populations ont pris conscience de la nécessité de passer du stade de la prédation à celui de la gestion de ces ressources et on a vu se développer dans des dizaines de villages de façon quasi-spontanée la pratique de la protection des rejets arbustifs et arborés qui poussent naturellement dans les champs entre deux périodes de culture. Cette pratique qualifiée localement de « défrichement amélioré » a permis à de très nombreux villages de revégétaliser leurs terroirs. (Résumé d'auteur)Téléchargements
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