FORÊTS SAUVAGES OU SYLVICULTURE

Auteurs

Cirad UR 105 - Biens et services des écosystèmes forestiers
Ilona Bossanyi

DOI :

https://doi.org/10.19182/bft2015.323.a31243

Mots-clés


Aucoumea klaineana, enri- chissement, forêt tropicale, industrie de transformation, sylviculture, Côte d’Ivoire, Golfe de Guinée.

Résumé

Dans les pays forestiers du Golfe de Gui- née, l’enrichissement des forêts denses, naturellement très pauvres en essences commercialisables, a vu le jour dans les années 1920. Il apparaît en effet indispen- sable de compenser les pertes de l’exploi- tation par des opérations sylvicoles qui assureront la reconstitution de la compo- sition primitive en bonnes espèces. Une telle activité, parfois vivement détractée, mais qui convertirait pourtant favorable- ment des forêts sauvages en forêts valo- risables, ne peut être conçue que dans  la durée. Cela n’est possible que si les moyens mis à disposition des forestiers sont garantis durablement. L’enrichis- sement se justifie par le faible nombre d’essences forestières commercialisées, lesquelles demeureront les mêmes dans cinquante ans parce qu’elles disposent des meilleures propriétés technolo- giques. Une forêt enrichie en okoumés, limbos et niangons, avec une production de 50 à 60 arbres exploitables par hec- tare, aura donc toujours plus de valeur qu’une forêt sauvage. Cet enrichissement est justifié par la raréfaction progressive des espèces les plus exploitées, inaptes à se renouveler sous un couvert dense. On sait par exemple que les zones riches en okoumés ne le sont que parce qu’elles ont été précédées par l’occupation an- cienne de populations humaines qui ont depuis disparu. L’enrichissement se justi- fie aussi pour éviter que l’exploitation ne se diffuse à l’ensemble des massifs fores- tiers et entraîne progressivement leur dis- parition. Les scieries font en effet souvent le vide autour d’elles, et les pistes fores- tières concourent au mitage des forêts, jusqu’à leur mise en valeur agricole. Sans classement de forêts et sans sylviculture, il n’y aura plus, dans quelques dizaines d’années, ni forêts économiquement ex- ploitable, ni industries forestières en vue du commerce d’exportation.

Résumé adapté par la rédaction de la revue.

Téléchargements

Les données relatives au téléchargement ne sont pas encore disponibles.

Téléchargements

Numéro

Rubrique

ARTICLES SCIENTIFIQUES
Métriques
Vues/Téléchargements
  • Résumé
    220
  • PDF
    142

Reçu

2017-07-13

Accepté

2017-07-13

Publié

2015-01-07

Comment citer

Aubréville, A., & Bossanyi, I. (2015). FORÊTS SAUVAGES OU SYLVICULTURE. BOIS & FORETS DES TROPIQUES, 323(323), 55–64. https://doi.org/10.19182/bft2015.323.a31243

Articles les plus lus par le même auteur ou la même autrice

1 2 > >>