Le Laboratoire de Farcha et les programmes d’éradication de la peste bovine au Tchad de 1949 à 2007 : une synthèse
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.36816Mots-clés
Bovin, peste bovine, vaccin, élevage de bétail, laboratoire vétérinaire, TchadRésumé
Ce travail de synthèse présente le rôle de l’Institut de recherche en élevage pour le développement (IRED), anciennement Laboratoire de Farcha, dans la lutte contre la peste bovine au Tchad. Créé en 1949 par les autorités coloniales, ce laboratoire implanté à N’Djamena joue dès sa création un rôle déterminant dans les recherches sur la peste bovine en Afrique centrale. Dans la première période, ou « temps des vaccins » (1953–1961), les travaux du laboratoire conduisent notamment à la fabrication de plusieurs générations de vaccins. Dans la deuxième période, ou « temps des campagnes » (1962–1985), ces vaccins sont utilisés à grande échelle pour des programmes d’éradication de la maladie. Les vaccins en culture cellulaire produits à Farcha sont en particulier utilisés lors de la campagne lancée par l’Organisation de l’Unité africaine (1962 1976) sous le nom de Programme conjoint n° 15. Ce programme aboutit à l’éradication temporaire de la peste bovine au Tchad. Malheureusement la persistance de foyers de la maladie dans plusieurs zones d’Afrique et l’arrêt des campagnes de vaccination au Tchad à la fin des années 1970 conduisent à son retour à partir de 1982. Suite au redémarrage de la production de vaccins en 1983 puis à la nationalisation du laboratoire en 1985, Farcha reste actif dans la lutte contre la peste bovine. Au cours de la troisième période, ou « temps de la surveillance » (1986–2007), le laboratoire contribue activement à la Campagne panafricaine contre la peste bovine (PARC), puis au Programme panafricain de contrôle des épizooties (PACE), notamment par des activités d’épidémiosurveillance et de sérosurveillance. Ces programmes conduisent à l’éradication définitive de la maladie dans la région. Depuis 2007, le Tchad est déclaré indemne de peste bovine, ce qui a contribué à l’augmentation rapide des effectifs bovins dans le pays et lui a ouvert des opportunités commerciales, surtout en matière d’exportation de bétail sur pied vers ses voisins.
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© A.H.Deye et al., publié par CIRAD 2021
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