Etat des lieux des résistances de la tique du bétail Rhipicephalus (Boophilus) microplus (Canestrini) à la deltaméthrine, l’amitraze et la moxidectine en Nouvelle-Calédonie : quelles perspectives de lutte ?

Auteurs

    T. Hüe, J. Petermann, J.C. Hurlin, H. Gaia, L. Cauquil

DOI :

https://doi.org/10.19182/remvt.31164

Mots-clés


Rhipicephalus microplus, résistance aux acaricides, amitraze, deltaméthrine, milbémycine, lutte intégrée, Nouvelle-Calédonie

Résumé

La tique du bétail, Rhipicephalus microplus, présente sur le territoire calédonien depuis 1942, a un impact important sur la santé des animaux et la rentabilité des élevages. La lutte contre ce parasite, qui reposait jusqu’à présent sur l’utili­sation de produits acaricides, a conduit au développement de résistances aux molécules successivement mises sur le marché. Afin de faire un état des lieux des résistances aux derniers produits utilisés, une enquête basée sur la réalisation de tests vis-à-vis de la deltaméthrine, de l’amitraze et de la moxidectine a été mise en place entre octobre 2013 et septembre 2014. Ses objectifs ont été de faire un point sur l’efficacité de l’amitraze, utilisé depuis 18 ans en Nouvelle-Calédonie, d’évaluer la possibilité de réutiliser la deltaméthrine 10 ans après l’arrêt de sa distribution, et de surveiller l’apparition d’éventuelles résistances aux lactones macrocycliques dont l’usage est actuellement restreint. Selon les critères de résis­tance retenus, la prévalence de la résistance, ou d’un statut intermédiaire, à la deltaméthrine et à l’amitraze ont été respectivement de 25,8 et 23,0 %. Il n’a pas été mis en évidence de résistance à la moxidectine. Dans le cadre du développe­ment progressif des résistances à l’amitraze, la gestion de la lutte contre la tique a été transférée en 2010 au Groupement de défense sanitaire dont une des mis­sions est de mettre en place des programmes de lutte intégrée contre ce parasite. Cet article présente ainsi, en partant des résultats observés, les possibilités d’évo­lution de la gestion de la lutte contre les tiques en Nouvelle-Calédonie, lutte qui doit aujourd’hui passer d’un usage exclusif et régulier des acaricides chimiques au développement d’un ensemble de mesures complémentaires dans le cadre d’une lutte intégrée, pilotée par les professionnels.

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Affiliations

  • T. Hüe Laboratoire de parasitologie animale, Institut agronomique néo-calédonien, BP 73, 98890 Païta, Nouvelle-Calédonie
  • J. Petermann Laboratoire de parasitologie animale, Institut agronomique néo-calédonien, BP 73, 98890 Païta, Nouvelle-Calédonie
  • J.C. Hurlin Laboratoire de parasitologie animale, Institut agronomique néo-calédonien, BP 73, 98890 Païta, Nouvelle-Calédonie
  • H. Gaia Laboratoire de parasitologie animale, Institut agronomique néo-calédonien, BP 73, 98890 Païta, Nouvelle-Calédonie
  • L. Cauquil Laboratoire de parasitologie animale, Institut agronomique néo-calédonien, BP 73, 98890 Païta, Nouvelle-Calédonie

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Reçu

11-07-2016

Accepté

11-07-2016

Publié

09-05-2016

Comment citer

Hüe, T., Petermann, J., Hurlin, J.-C., Gaia, H., & Cauquil, L. (2016). Etat des lieux des résistances de la tique du bétail Rhipicephalus (Boophilus) microplus (Canestrini) à la deltaméthrine, l’amitraze et la moxidectine en Nouvelle-Calédonie : quelles perspectives de lutte ?. Revue d’élevage Et De médecine vétérinaire Des Pays Tropicaux, 68(4), 167–174. https://doi.org/10.19182/remvt.31164

Numéro

Rubrique

Santé animale et épidémiologie