Prévalence et résistance antimicrobienne de salmonelles et de yersinias dans les fèces d’animaux sauvages issus de la chasse à Abeokuta, Nigeria
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.31478Mots-clés
Salmonella, Yersinia, résistance aux antimicrobiens, gibier, zoonose, NigeriaRésumé
La viande de brousse contribue de manière significative à la sécurité alimentaire et à la génération de revenus de nombreuses communautés africaines. Les salmonelles et les yersinias sont des causes importantes d’infections alimentaires. Cette étude a porté sur la présence et la résistance antimicrobienne de salmonelles et de yersinias dans les fèces de rongeurs et de ruminants sauvages issus de la chasse dans un centre de traitement de viande de brousse à Abeokuta, au Nigeria. Les bactéries ont été isolées et identifiées par culture sélective et caractérisation biochimique. La sensibilité aux antimicrobiens a été déterminée par la méthode de diffusion sur disque Kirby Bauer. Des salmonelles ont été isolées dans 15 (9,8 %) échantillons sur 153 et des yersinias dans 11 (7,2 %). Des salmonelles ont été détectées chez neuf aulacodes (Thryonomys swinderianus), cinq antilopes royales (Neotragus pygmaeus) et un cricétome des savanes (Cricetomys gambianus). Des yersinias ont été détectées chez huit aulacodes, deux antilopes royales et un cobe (Kobus ellipsiprymnus). Les isolats de salmonelles ont présenté des taux de résistance de 100 % à l’ampicilline et au ceftiofur, de 93,3 % à la tétracycline, de 33,3 % à la céfotaxime, de 26,7 % à la ceftazidime, de 13,3 % à l’amoxicilline / acide clavulanique, à l’acide nalidixique et au sulfaméthoxazole/triméthoprime, et de 6,7 % à la gentamicine, à la streptomycine et à la norfloxacine. Les isolats de yersinias ont révélé des taux de résistance de 81,8 % à l’ampicilline, de 72,7 % au ceftiofur, de 63,6 % à l’acide nalidixique, de 54,5 % à la céfotaxime, à la ceftazidime et au sulfaméthoxazole/triméthoprime, de 36,4 % à la tétracycline, de 27,3 % à l’amoxicilline / acide clavulanique et à la streptomycine, de 18,2 % à la ciprofloxacine, et de 9,1 % au chloramphénicol et à la gentamicine. Tous les isolats ont présenté une multirésistance à au moins trois classes différentes d’antimicrobiens. La détection de salmonelles et de yersinias résistantes aux antimicrobiens chez les animaux sauvages révèle un problème de santé publique et vétérinaire, car ces organismes peuvent être transmis aux humains et aux animaux domestiques.
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© O.E.Ojo et al., publié par CIRAD 2019
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