Fonctionnement des élevages camelins de la zone périurbaine d’Agadez au Niger : enquête typologique
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.9922Mots-clés
Camelus dromedarius, Conduite d’élevage, Classification, Zone périurbaine, Agadez, NigerRésumé
Le cheptel camelin est tributaire des ressources fourragères des parcours naturels dont le développement est soumis aux aléas de la pluviométrie, très mal repartie dans le temps et l’espace. Pour exploiter ces parcours, l’une des stratégies adoptée par les éleveurs est la mobilité. Cependant, depuis un certain temps, les mutations climatiques, socio-économiques et les conditions d’une urbanisation accélérée imposent de plus en plus des changements dans la règle de gestion des élevages. Le développement à Agadez d’une minilaiterie, dont l’activité principale est centrée essentiellement sur la transformation du lait de chamelle, nécessite la connaissance parfaite du fonctionnement des élevages laitiers qui vont approvisionner cette laiterie. Une enquête a été menée durant deux mois auprès de cent élevages camelins de la zone périurbaine d’Agadez en vue de connaître le fonctionnement des élevages de cette zone. L’analyse des données recueillies sur les pratiques de gestion de troupeaux et le fonctionnement global des élevages des pasteurs chameliers ont permis de distinguer trois grands types d’élevages, différenciés essentiellement sur la base des pratiques d’alimentation des animaux et sur la mobilité des pasteurs. A cela s’est ajoutée une affinité zonale de certains éleveurs, dont les causes sont sociohistoriques et écologiques. Le premier groupe de pasteurs avait la particularité d’être sédentaire, d’avoir un troupeau de taille moyenne et de pratiquer la complémentation et la spéculation laitière. Le deuxième groupe pratiquait fortement la transhumance en saison des pluies et certains d’entre eux complémentaient les animaux. La vente du lait de chamelle était quasi inexistante pour ces pasteurs. Les chameliers composant le troisième groupe avaient de grands troupeaux et pratiquaient en conséquence un nomadisme régulier. Par les contacts particuliers établis par certains producteurs de ce groupe avec la laiterie, la vente de lait était de plus en plus pratiquée. La taille, la composition des troupeaux, les ressources fourragères et hydrauliques constituaient les principaux facteurs déterminants des déplacements des éleveurs.Téléchargements
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Résumé1993
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© M.Chaibou et al., publié par CIRAD 2005
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