Nouveaux systèmes et pratiques d’élevage de dromadaires adoptés au Sahara septentrional algérien
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.37448Mots-clés
Camélidés, lait de chamelle, viande cameline, filière élevage, viabilité économique, AlgérieRésumé
Contexte : Les éleveurs traditionnellement nomades ont adopté de nouveaux modes de vie, de nouvelles méthodes de gestion et de nouvelles pratiques d’élevage pour améliorer leurs revenus et accroître la valeur des produits camelins, dont les avantages sont de plus en plus reconnus dans le monde entier. Motivés par une demande croissante en produits camelins de la part de consommateurs urbains, ces changements ont inclus l’installation de communautés nomades à proximité des centres urbains, le stationnement temporaire d’une partie du troupeau de dromadaires dans les zones urbaines et périurbaines, et l’intensification de la production dans ces zones. Objectifs : L’objectif de cet article était de présenter les nouvelles pratiques d’élevage du dromadaire en relation avec les produits qu’il fournit et les services qu’il offre. Méthodes : Des entretiens formels et informels ont été menés entre septembre 2020 et mars 2021 avec 11 éleveurs de dromadaires dans trois localités du Sahara septentrional algérien, détenant un total de 537 dromadaires (moyenne 48,8 ± 4,36). Résultats : L’étude a identifié trois types de systèmes d’élevage de dromadaires : 70 % des exploitations étaient des fermes laitières périurbaines semi-intensives établies pour répondre à la demande croissante en lait de chamelle, 23 % étaient des fermes d’engraissement sédentaires, intensives, périurbaines produisant toutes catégories de dromadaires engraissés, en particulier les jeunes mâles, et 7 % étaient des fermes sédentaires, urbaines et périurbaines dédiées à l’élevage de dromadaires pour les courses et l’activité de bât lors des festivals locaux, des activités ancrées dans les traditions de la population autochtone. Les exploitations enquêtées tirent principalement leurs revenus de la vente de lait et d’animaux sur pied, le fumier et la laine contribuant également à leurs revenus. Les ressources alimentaires utilisées pour les dromadaires étaient les pâturages naturels, les résidus de culture et les résidus de récolte. Conclusion : L’intensification de l’élevage du dromadaire semble indispensable pour assurer la durabilité de cette ressource animale, en améliorant son potentiel reproductif, sa production laitière et la disponibilité de jeunes veaux pour les élevages d’engraissement. Les changements de pratiques identifiés dans cette étude permettent aux éleveurs, qui gèrent leur bétail dans des systèmes de production camelin gardés et semi-gardés, d'augmenter leurs revenus.
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© H.Bedda et al., publié par CIRAD 2024
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