Le lait comme facteur de sécurisation des chameliers en zone périurbaine de N'Djamena au Tchad
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.37134Mots-clés
Camélidé, lait de chamelle, chaîne de valeur du secteur laitier, revenu de l’exploitation, TchadRésumé
Les conditions climatiques, accentuées par l’instabilité politique des années 70-80, ont bouleversé les trajectoires de ménages pastoraux. Ces derniers ont quitté leur zone d’attache au Batha pour venir s’installer en zone périurbaine de N’Djamena. Au cours de cette migration, ils ont profondément transformé leurs systèmes d’élevage. L’objectif de cette étude est de montrer comment l’élevage du dromadaire a été un levier de ces transformations et a permis la résilience de ces ménages pastoraux. Ce travail a consisté en une enquête menée en 2018 auprès de 173 ménages de pasteurs camelins, répartis dans 27 campements autour de N’Djamena, soit 10 % des ménages de ces campements. Ces ménages sont spécialisés dans l’élevage camelin laitier, et leur mobilité est organisée autour de trois zones agro-écologiques. Pendant la saison sèche, les troupeaux sont divisés en deux. Les femelles en lactation sont gardées autour de N’Djamena pour la vente du lait et le reste du troupeau est envoyé vers le sud en zone pastorale avec un jeune adulte. En revanche, pendant la saison pluvieuse, l’ensemble du troupeau remonte au nord avec l’ensemble du ménage. La vente du lait de chamelle qui était autrefois considérée comme un tabou social représente aujourd’hui un moyen de sécurisation de ces ménages pastoraux, avec quatre modalités de mise en marché. Il s’agit de la vente à des collecteurs (43 %), la vente au bord de la route (35 %), la vente en ville avec collecte (12 %) et la vente en ville sans collecte (9 %). L’autoconsommation de lait reste importante (3,5 litres par ménage et par jour). Le lait est aussi une source majeure de revenu monétaire, avec plus de 45 % des ménages qui dégagent une marge brute lait (MBL) par actif supérieure ou égale au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) qui est de l’ordre de 2 000 FCFA par jour.
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© M.A.Mahamat Ahmat et al., publié par CIRAD 2023
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Grant numbers ACCEPT project;Development Smart Innovation through Research in Agriculture (DESIRA)