Maladies animales et zoonoses dans un abattoir municipal du sud-ouest du Nigeria : enquête rétrospective sur trois ans (2014-2016)
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.37013Mots-clés
bovin, zoonose, abattoir, sécurité sanitaire des aliments, NigeriaRésumé
Les abattoirs sont des lieux certifiés où les animaux sont abattus et inspectés pour garantir que les viandes sont saines et sans danger pour la consommation publique. Pour déterminer les zoonoses courantes rencontrées dans un abattoir municipal d’Abeokuta dans l’Etat d’Ogun au Nigeria, une étude rétrospective sur trois ans a été menée (2014–2016). Lors de l’examen des registres de l’abattoir, le nombre total de bovins abattus était de 146 794 (4077,6 ± 413,6 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] 3923,3–4206,7). Le nombre d’animaux femelles abattus était supérieur à celui des animaux mâles, ratio de 5:1 (p < 0,0001). Le plus grand nombre de bovins a été abattu en décembre 2014, décembre 2015 et août 2016. Sur l’ensemble des bovins abattus, les prévalences globales observées pour la tuberculose bovine (TBB), l’hydatidose et la fasciolose ont été estimées respectivement à 9514 (6,5 %, 264,3 ± 81,7 ; IC 95 % 236,6–291,9), 1851 (1,3 %, 55,8 ± 17,3 ; IC 95 % 49,9–61,6) et 845 (0,6 %, médiane = 19,0 ; IC 95 % 18,7–28,3). En moyenne, le nombre le plus élevé de cas de TBB a été signalé en février-mars, il a légèrement diminué en octobre et a augmenté à nouveau en novembre. De même, les nombres les plus élevés d’hydatidose et de fasciolose ont été observés respectivement en mars et février. Une variation moyenne significative (p = 0,02) des cas de TBB a été constatée sur l’ensemble de la période et elle a été plus élevée (p = 0,03) pendant la saison humide/pluvieuse en 2015. Nos résultats ont souligné la nécessité de promouvoir une surveillance active coordonnée pour la détection et l’atténuation des zoonoses afin de garantir la sécurité sanitaire des aliments dans les exploitations agricoles et les abattoirs. Un enregistrement adapté des condamnations spécifiques des organes/viandes/carcasses est crucial en post mortem, car cela représente une perte importante en protéines animales et en revenus. Ces données peuvent être utilisées pour une politique éclairée visant à réduire davantage les pertes économiques liées aux maladies animales.
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