Contribution des plantes ligneuses à l'alimentation des équins sur parcours méditerranéens
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.36956Mots-clés
cheval, alimentation au pâturage, comportement animal, parcours, valeur nutritive, zone méditerranéenneRésumé
Dans les pays méditerranéens, les zones arbustives et boisées fournissent aux troupeaux un fourrage bon marché. Cependant, certains éleveurs équins sont réticents à utiliser les parcours boisés qu’ils associent à une alimentation de faible qualité. Dans cet article nous explorons quelques aspects du comportement alimentaire des chevaux sur des parcours arbustifs et boisés méditerranéens, afin de documenter leur intérêt pastoral pour les équins. Nous avons observé la sélection alimentaire de jeunes chevaux pâturant sur des parcours typiques des zones périméditerranéennes. Les observations ont été répétées sur deux sites, avec quatre chevaux par site, pendant quatre jours, avec deux observateurs. Dans chaque site, deux chevaux ont été équipés de collier à système de localisation GPS afin de déterminer leur présence dans les différentes zones du parc. Les plantes ingérées ont été classées dans une grille de codage. Les caractéristiques chimiques de chaque aliment ont été estimées par spectroscopie dans le proche infrarouge (SPIR). Une classification hiérarchique des spectres SPIR a permis de définir quatre classes. Les feuilles, les brindilles et les fleurs de plusieurs espèces ligneuses ont été ingérées (1 à 18 % des bouchées enregistrées), bien que les espèces herbacées aient été préférées (> 80 % des bouchées). Les chevaux ont exploré l’ensemble des parcs mais ils ont pâturé de préférence dans les zones ouvertes. Les différences observées entre les sites suggèrent un effet important des conditions locales de pâturage. La composition chimique des aliments provenant des arbustes et des arbres était proche de celle des plantes herbacées mais assez différente de celle des graminées. Trois classes sur quatre associaient les plantes ligneuses et les plantes herbacées. Ces classes présentaient des caractéristiques nutritionnelles intéressantes (protéines > 12 %). Ces résultats confirment une contribution positive des plantes ligneuses à la nutrition des chevaux, en complément des autres rôles des ligneux dans le bien-être des chevaux au pâturage.
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© E.Mikicic et al., publié par CIRAD 2023
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