Prévalence et variations saisonnières des infestations par les ectoparasites des dindons de basse-cour, Meleagris gallopavo, à Sokoto, Nigeria
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.31391Mots-clés
dindon, ectoparasite, morbidité, NigeriaRésumé
Entre août 2009 et juillet 2011, une étude a été conduite dans la région de Sokoto pour déterminer le taux d’infestation des dindons par les ectoparasites ainsi que l’abondance et les variations saisonnières de ces derniers. Les parasites ont été récoltés par la méthode du « dust-ruffling » (déloger les parasites des plumes en les ébouriffant après saupoudrage de pyréthrinoïde), puis mis dans des flacons d’éthanol à 70 %, avant d’être éclaircis au lactophénol, puis identifiés au microscope. L’examen de 265 oiseaux a révélé de forts taux d’infestation ainsi qu’une grande diversité parasitaires puisque 12 espèces ont été identifiées. Quatre espèces de poux (Phthiraptera : Ischnocera et Amblycera) ont été trouvées : Lipeurus tropicalis (chez 78 % des dindons alors que cette espèce n’avait jusqu’alors pas été mentionnée chez cet oiseau), Menacanthus stramineus (48 %), Goniocotes gallinae (35 %) et Chelopistes meleagridis (33 %). Il y avait également deux espèces de tiques (Acari : Metastigmata), Argas persicus (chez 50 % des oiseaux) et Hyalomma impressum (10 %), et cinq acariens responsables de gales (Acari : Astigmata et Mesostigmata) : Bdellonyssus bursa (45 %), Megninia cubitalis (32 %), Epidermoptes bilobatus (20 %), Freyana chanayi (12 %) et Cnemidocoptes mutans (10 %). Une seule espèce de puce (Siphonaptera : Ceratophylloidea), Echidnophaga gallinacea, a été identifiée. Dans de nombreux cas, les oiseaux n’étaient infestés que par moins d’une douzaine de parasites, mais L. tropicalis et B. bursa étaient en revanche très abondants sur certains dindons qui pouvaient héberger plusieurs milliers d’individus. D’autres oiseaux étaient infestés par des dizaines voire quelques centaines d’A. persicus, de M. stramineus ou d’E. gallinacea. Les infestations étaient plus fréquentes pendant la saison sèche chaude (p < 0,01) et la saison chaude humide (p < 0,05) que pendant la saison sèche fraîche. Ces observations suggèrent qu’il serait nécessaire de mettre en place des mesures de prévention et de lutte pour réduire l’importance des ectoparasites dans cette région.
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© J.P.Fabiyi et al., publié par CIRAD 2017
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