Contribution des résidus de récoltes à l'alimentation des ruminants dans différentes zones agro-écologiques du Burkina Faso

Résumé

Un modèle statique a été utilisé pour évaluer la contribution potentielle des résidus de récoltes à l’alimentation des ruminants dans différentes zones agro-écologiques du Burkina Faso. Les résidus de céréales, comprenant le maïs (Zea mays L. ), le mil (Pennisetum glaucum [L.] R.Br.), le sorgho (Sorghum bicolor [L.] Moench) et le riz (Oryza sativa L.) représentent 90 à 98 % des quantités totales de résidus de récoltes. Ils présentent de faibles taux de protéine brute (Pb : 4,7 % en moyenne) et une faible digestibilité de la matière organique (dMO : 49,2 % en moyenne). Le reste est constitué des résidus de fanes de niébé (Vigna unguiculata [L.] Walp) et d’arachide (Arachis hypogaea L.) qui sont de meilleure qualité (Pb : 12,6 à 15,6 %, dMO : 57 à 61 %) ; ceux du voandzou (Voandzeia subterranea) sont de valeur intermédiaire (Pb : 6,4 %, dMO : 55 %). Avec les quantités de résidus de récoltes disponibles, un maximum de 8, 54, 98 et 76 % des ruminants, respectivement dans les zones sahélienne, sub-sahélienne, nord et sud-soudanienne, pourraient être entretenus pendant toute la saison sèche. Une utilisation optimale des résidus de récoltes pourrait contribuer de manière significative à l’intensification des productions animales, spécialement dans les zones soudaniennes.