Stratégies d’adaptation des élevages bovins sédentaires face à la territorialisation des parcours et aux insuffisances alimentaires au Nord Bénin
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.37257Mots-clés
Bovin, pastoralisme, alimentation du bétail, plante fourragère, utilisation des terres, BéninRésumé
Face à l’expansion des terres agricoles, aux insuffisances alimentaires et au programme de sédentarisation des élevages, les systèmes d’élevage bovins au Nord Bénin doivent désormais s’adapter à la variabilité spatiale et temporelle des ressources afin d’assurer la sécurité alimentaire de leur cheptel et la diversification des revenus. La présente étude vise à analyser les stratégies d’adaptation des élevages bovins dans le contexte actuel de sédentarisation et d’insuffisances alimentaires. Ainsi, 280 élevages bovins sédentaires appartenant à trois zones agroécologiques : Gogounou (Zone Cotonnière Nord), Kalale (Zone Vivrière du Sud Borgou) et Tchaourou (Zone Cotonnière Centre) ont fait l’objet d’étude. Les données collectées concernent les facteurs de choix des zones de pâture, les zones de pâturage des animaux et les stratégies d’adaptation aux insuffisances alimentaires. Une analyse factorielle des correspondances multiples (AFCM), suivie d’une classification hiérarchique ascendante, a permis de faire une typologie des stratégies. Trois stratégies d’adaptation ont été identifiées : (i) élevage avec une stratégie d’adaptation basée sur l’agropastoralisme (EAP : 42,5 %) ; (ii) élevage avec une stratégie d’adaptation mixte basée sur la mobilité courte et longue distance avec division du troupeau (EMim : 21,1 %) et (iii) élevage avec une stratégie d’adaptation basée sur la mobilité en zones protégées (EMAP : 36,4 %). La diversité des zones de pâturage, la localisation des éleveurs, le cheptel bovin, l’expansion des zones agricoles, les itinéraires de transhumance et les types d’élevage sont les principaux déterminants des différents groupes de stratégies d’adaptation étudiées (p < 0,05). La culture fourragère constitue la stratégie la plus viable et prometteuse pour assurer l’autonomie alimentaire. L’appropriation aux éleveurs de terres sur lesquelles ils pourront obtenir un droit de propriété serait un grand atout pour promouvoir cette stratégie.
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© S.Adedigba et al., publié par CIRAD 2023
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