Impact des trypanosomoses chez les camelides et rôle du groupe ad hoc de l'OIE sur les Tantg

Auteurs

    L. Touratier

DOI :

https://doi.org/10.19182/remvt.9750

Mots-clés


Dromadaire, Chameau, Trypanosoma evansi, Contrôle de maladies, Camelus dromedarius, Camelus bactrianus

Résumé

(Texte intégral)

Les principaux trypanosomes pathogènes peuvent contaminer les camélidés dans les zones à glossines, mais seul Trypanosoma evansi est répandu dans tous les pays de l'aire d'expansion des deux espèces : Camelus dromedarius et Camelus bactrianus, en Afrique et en Asie. Il est bien admis désormais que sa transmission a lieu par diverses espèces d'insectes piqueurs, les tabanidés ayant un rôle de premier plan. Les pertes provoquées par les infections à T. evansi chez les camélidés sont certes dues à la mort des animaux infectés après une longue évolution. Mais la maladie, communément désignée par Surra, surtout en Asie, et par diverses autres appellations, comme Debab et M'bori en Afrique, évoluant de façon insidieuse dans un troupeau, se traduit surtout par un amaigrissement important des sujets atteints, des troubles de la reproduction (avortements, mortinatalités, naissances prématurées) bien étudiés récemment en Mauritanie, en Inde, au Soudan et au Kenya. En outre, on observe parallèlement une diminution de la sécrétion lactée et in fine une dévalorisation des carcasses. Les moyens de lutte contre le Surra font essentiellement appel à la détection des animaux infectés par des méthodes de diagnostic appropriées, à l'administration raisonnée de trypanocides et à la lutte contre les vecteurs. Le groupe ad hoc de l'OIE sur les Tantg s'est efforcé, depuis sa création en 1983, de recommander des solutions efficaces à ces trois exigences, aussi bien lors de ses réunions annuelles à Paris, pendant les sessions générales de l'OIE, que lors de deux réunions spécialisées : le séminaire international d'Annecy en octobre 1992 et le symposium Rcpmi/OIE d'Obihiro, Japon en août 1998. Les recommandations de ces deux réunions internationales ont tenu compte des nombreux rapports présentés et des différents travaux entrepris dans les laboratoires en Europe, en Afrique et en Asie ainsi que sur le terrain. Ainsi, il a été estimé qu'après les multiples essais effectués sur plusieurs milliers de camélidés en Asie et en Afrique, le test d'agglutination sur carte (Catt) / T. evansi pouvait être recommandé pour dépister l'affection (décision de la 20e réunion du Groupe, Paris, 19 mai 1999), le test au latex (LAT) devant encore subir des évaluations supplémentaires pour apprécier sa valeur en tant que méthode de diagnostic « au pied de l'animal ». Les trypanocides utilisables sont en nombre restreint : isométamidium, quinapyramine, di-acéturate de diminazène, mélarsomine spécifique de T. evansi des camélidés. Il faut signaler par ailleurs : la sensibilité particulière des souches de T. ninae-kohljakimovae (variété de T. evansi du chameau bactrien d'Asie centrale déterminant le su-auru), résistantes à la suramine mais très sensibles à l'isométamidium; l'apparition rapide de résistances à la quinapyramine ; une meilleure tolérance des camélidés à une association de diminazène, d'antipyrine et de procaïne (en cours de confirmation). La lutte contre les vecteurs reste limitée à l'emploi d'insecticides en vaporisation ou en pour-on. L'utilisation de pièges semble donner des résultats prometteurs.

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Affiliations

  • L. Touratier OIE, Office International des Epizooties, 12, rue de Prony 75017 Paris, France

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Publié

01-02-2000

Comment citer

Touratier, L. (2000). Impact des trypanosomoses chez les camelides et rôle du groupe ad hoc de l’OIE sur les Tantg. Revue d’élevage Et De médecine vétérinaire Des Pays Tropicaux, 53(2), 187–187. https://doi.org/10.19182/remvt.9750

Numéro

Rubrique

Rubrique indéterminée