Note sur la place du nitroxynil dans la lutte intégrée contre la fasciolose bovine à Fasciola gigantica à Madagascar
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.8720Mots-clés
bovin, Fasciola gigantica, fasciolose, incidence économique, nitroxynil, MadagascarRésumé
Avant les maladies infectieuses virales ou bactériennes, la fasciolose bovine à Fasciola gigantica est, de loin, le fléau le plus important de l’élevage malgache par les nombreuses pertes économiques dont elle est la cause qu’elles soient directes ou indirectes : mortalité, saisies, ralentissement de la croissance, infertilité, inaptitude au travail, immunodépression contrecarrant l’efficacité des vaccins. Des travaux récents ont apporté des éléments intéressants pour mesurer son impact. Ils s’étendent progressivement à l’ensemble des zones contaminées de façon à pouvoir évaluer avec un maximum d’exactitude l’incidence économique de la maladie et la rentabilité des mesures de lutte. Les schémas d’intervention sont simples :
- Destruction du parasite adulte par l’emploi d’un fasciolicide : solution aqueuse à 25 % de nitroxynil, injectable par voie sous-cutanée, largement employée et bien connue des éleveurs ;
- Action sur les mollusques hôtes intermédiaires (Lymnaea natalensis) par des moyens biologiques ayant déjà fait leurs preuves à Madagascar : élevage de canards ou d’autres prédateurs d’origine exotique dans les points d’eau et les rizières.
Les données fournies par les enquêtes épizootiologiques sur la distomatose à Fasciola gigantica permettent de déterminer les moments d’infestation des bovins avec pour corollaire un programme de traitements systématiques par le nitroxynil de tous les animaux dans une zone donnée. L’expérience de traitements réguliers par le nitroxynil a montré :
- son efficacité, prouvée par un engraissement plus rapide des animaux traités ;
- son effet prolongé, empêchant les réinfestations et assurant une reprise de poids durable ;
- son innocuité (bonne tolérance locale et générale, aucune toxicité pour les veaux sous la mère) ;
- sa compatibilité avec les campagnes de vaccinations contre les maladies infectieuses, charbons bactéridien et symptomatique notamment.
Conjointement l’action sur les hôtes intermédiaires par les palmipèdes et autres prédateurs donne lieu à une diminution très importante des formes infestantes, métacercaires de Fasciola gigantica et furcocercaires de Schistosoma spp. Ce moyen est donc susceptible de contribuer également à la lutte contre les trématodoses humaines.
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© L.Touratier, publié par CIRAD 1988
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