Impact de la sédentarisation des éleveurs sur la production bovine au nord du Bénin
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.31778Mots-clés
bovin, méthode d’élevage, effectif du cheptel, pastoralisme, productivité, modèle de simulation, BéninRésumé
Deux principaux systèmes d’élevage bovin cohabitent dans le bassin de la Donga au nord du Bénin : l’élevage semi-sédentaire et l’élevage mobile. Ce bassin, situé dans la zone agroécologique subhumide de l’Afrique de l’Ouest, a subi ces dernières décennies deux changements majeurs : a) une augmentation des besoins en produits animaux et b) l’expansion des terres cultivées qui entraîne une diminution de l’accès aux ressources fourragères et à l’eau, une plus grande mobilité des troupeaux, et des conflits plus fréquents entre cultivateurs et éleveurs mobiles. Face à ces contraintes, les pouvoirs publics privilégient la sédentarisation des éleveurs mobiles. L’élevage mobile étant pourvoyeur de jeunes animaux aux élevages semi-sédentaires, la dynamique de sédentarisation crée une incertitude quant à l’approvisionnement de la région en bétail bovin et en viande par un élevage semi-sédentaire qui deviendrait largement majoritaire. Pour appréhender la question de besoins croissants en produits animaux, la production de bétail a été simulée afin d’évaluer l’effet d’une incitation des pouvoirs publics à la sédentarisation des éleveurs mobiles. Les productivités numérique et en viande ont été simulées sous différentes hypothèses d’amélioration des performances zootechniques des élevages semi-sédentaires. L’ensemble des scénarios ont été construits à partir de l’hypothèse de l’augmentation du cheptel semi-sédentaire directement liée à la sédentarisation d’une partie des éleveurs mobiles. Une simulation obtenue à l’aide du modèle de projection démographique Dynmod suggère que la sédentarisation des éleveurs mobiles romprait la complémentarité locale entre les systèmes d’élevage et conduirait à une perte de production de viande. En outre, aucun des scénarios d’amélioration explorés ne suffirait à compenser la perte de production de viande résultant de la politique de sédentarisation. Pour maintenir la production de viande bovine par les éleveurs semi-sédentaires il faudrait développer les liens commerciaux régionaux avec les élevages des pays sahéliens.
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© A.K.L.S.Sounon et al., publié par CIRAD 2019
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