Développement de l’agropastoralisme chez une fraction nomade fixée sur les bords du fleuve Niger au Mali
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.9933Mots-clés
Nomadisme, Système agropastoral, Système de culture, Elevage, Fleuve Niger, MaliRésumé
Dans la région de Tombouctou au Mali, les sécheresses des années 1970-80 et la rébellion touarègue des années 1990 ont entraîné la sédentarisation de populations nomades et le développement de l’agriculture. Afin de mieux connaître ces transformations, l’ONG Vétérinaires sans frontières a lancé une série d’études au démarrage d’un nouveau projet d’appui aux organisations agropastorales. L’évolution du système agraire d’une fraction arabe, fixée sur les bords du fleuve Niger, a ainsi été analysée. Trois systèmes de production ont été caractérisés. Les agropasteurs transhumants (20 p. 100 des familles de la fraction) sont sédentarisés sur la frange fluviale. Ils cultivent du riz et du bourgou dans les plaines inondables et possèdent des petits cheptels de ruminants, insuffisants pour satisfaire l’ensemble des besoins de la famille. Les pasteurs nomades (74 p. 100) sont toujours spécialisés en élevage et ont conservé un mode de conduite pastoral reposant sur la mobilité des troupeaux et des familles pour mettre en valeur des parcours sahéliens. Enfin, des agropasteurs semi-nomades (6 p. 100) combinent la vie de sédentaires en saison sèche, sur le site de fixation au bord du fleuve, et le nomadisme en saison des pluies, les travaux des champs étant alors assurés par des salariés. L’étude des relations agriculture élevage et de l’usage des ressources permet de discuter les politiques de développement centrées sur l’intensification agricole sur la frange fluviale.Téléchargements
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© L.Baudoux et al., publié par CIRAD 2005
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