Application de la réaction de polymérisation en chaîne au diagnostic direct de la chlamydiose abortive (Chlamydophila abortus et Chlamydophila pecorum) des petits ruminants au Maroc
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.9900Mots-clés
Ovin, Caprin, Chlamydophila abortus, Chlamydophila pecorum, Ornithose, PCR, MarocRésumé
Dans le but d’améliorer le diagnostic direct de la chlamydiose abortive des petits ruminants, 225 écouvillons vaginaux prélevés de brebis et de chèvres ayant avorté ont été testés pour la recherche d’ADN de Chlamydophila en utilisant deux types de PCR, une PCR (CTU/CTL) spécifique des Chlamydiales et une PCR (CPS/CPC) spécifique des espèces Chlamydophila abortus et Chlamydophila pecorum. Le gène omp1 codant pour la protéine majeure de la membrane externe des Chlamydiales a été détecté par la PCR (CTU/CTL) dans 65 échantillons (29 p. 100) des prélèvements analysés dont 80 p. 100 avaient été réalisés dans un délai inférieur à quatre semaines après l’avortement. La majorité des prélèvements positifs par la PCR (CTU/CTL) (69 p. 100) provenaient de troupeaux reconnus positifs par le test de fixation du complément. La PCR spécifique d’espèce appliquée aux prélèvements positifs par PCR (CTU/CTL) n’a permis de détecter les fragments attendus de Chlamydophila abortus (1 800 pb) et de Chlamydophila pecorum (580 pb) que dans quatre des 65 prélèvements testés. Les autres prélèvements ont été négatifs (63 p. 100) ou non concluants (31 p. 100) avec des bandes non spécifiques de tailles intermédiaires. La restriction enzymatique des produits d’amplification (PCR-CTU/CTL) a révélé une grande diversité génétique parmi les 65 prélèvements testés. Seuls 15 prélèvements ont montré un profil de digestion typique de Cp. abortus, mais le reste des prélèvements (77 p. 100) ont montré des profils de Cp. pecorum ou proches de cette espèce. La culture sur cellules McCoy de 26 écouvillons vaginaux et produits d’avortements provenant d’animaux avortant et confirmés positifs pour la chlamydiose (sérologie et PCR) a révélé la présence de Chlamydophila dans huit prélèvements dont sept ont été caractérisés de type Cp. abortus et un de type Cp. pecorum. Les prélèvements restants n’ont donné aucun effet cytopathogène après cinq passages successifs, ou ils étaient contaminés. D’autres études ont été menées sur la souche Cp. pecorum, désignée M14, isolée pour la première fois au Maroc, pour tester sa virulence chez la souris. Ces résultats ont suggéré une variabilité génétique des souches abortives et une association de Chlamydophila pecorum aux avortements chez les ovins et les caprins au Maroc. Cette diversité génétique mérite d’être étudiée davantage pour orienter les stratégies de vaccination contre la chlamydiose abortive au Maroc.Téléchargements
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© S.El Jaï et al., publié par CIRAD 2004
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