Vecteurs potentiels de Trypanosoma evansi chez le dromadaire au Tchad oriental
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.9841Mots-clés
Camelus dromedarius, Trypanosoma evansi, Vecteur de maladie, TchadRésumé
Le Tchad oriental est une région d’élevage du dromadaire. La trypanosomose à Trypanosoma evansi (ou surra), maladie transmise mécaniquement par divers insectes hématophages, y est répandue et touche en priorité les cheptels transhumants. Une enquête entomologique a été réalisée dans sept sites représentatifs afin de préciser l’épidémiologie de la maladie dans cette zone. Quatre sites (Koukou Angarana et Djogori au Sud, Oum Chalouba et ouaddi Fira au Nord) ont été associés à une forte prévalence de la maladie et les trois autres (Abdi au Sud, Am sak et ouaddi Fama au Nord) à une faible prévalence. L’enquête s’est basée sur l’utilisation de 15 pièges biconiques Challier- Laveissière et de cinq pièges Nzi avec des relevés à 24 et 48 h. Trois séries de piégeages ont été effectuées afin de tenir compte des variations saisonnières. Divers facteurs pouvant influer sur les captures ont été relevés et inclus dans une analyse statistique multivariée. Au total, 1 272 stomoxes, 945 tabanidés et 226 hippobosques ont été capturés. Chez les tabanidés, l’espèce dominante a été Atylotus agrestis ; les autres espèces ont été Tabanus gratus, T. taeniola et T. biguttatus. Les trois principales espèces de stomoxes identifiées ont été Stomoxys calcitrans, S. sitiens et S. niger. La majorité des hippobosques identifiés ont appartenu à l’espèce Hippobosca camelina. Les principaux facteurs qui expliquaient la variabilité des captures étaient la nature du piège, la saison et la latitude. Le piège Nzi a été plus efficace pour la capture des tabanidés et des stomoxes. La période de capture la plus favorable a été le début de la saison sèche (novembre à janvier) pour Atylotus agrestis, les stomoxes et les hippobosques. Tabanus gratus a été surtout capturé en fin de saison sèche (février à mai) et en saison des pluies (juin à octobre) et Tabanus taeniola en saison des pluies. Les hippobosques ont été plus fréquemment capturés au nord de la zone étudiée et T. gratus et T. taeniola au sud. Une corrélation entre le nombre d’insectes piqueurs capturés en saison sèche et la prévalence du surra a été relevée avec les deux types de piège. La forte prévalence du surra dans les cheptels transhumants s’expliquerait par un effet cumulatif, les animaux étant en contact avec le pic d’Atylotus agrestis au Nord à la fin de la saison des pluies et au début de saison sèche et avec une entomofaune piqueuse se maintenant dans les zones d’accueil du Sud (novembre à juin). Chez les petits transhumants et les semi-sédentaires du Nord, l’impact du surra tiendrait à la nature de la zone fréquentée, celle-ci autorisant ou non le maintien de populations d’insectes hématophages en saison sèche.Téléchargements
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© A.A.Doutoum et al., publié par CIRAD 2002
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