Gestion raisonnée des traitements antiparasitaires vétérinaires dans le sud-est de la France dans une approche One Health EcoHealth
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.36906Mots-clés
Ovin, bovin, cheval, parasitisme, écotoxicité, résistance aux produits chimiques, gestion de la maladieRésumé
L’écotoxicité des traitements antiparasitaires vétérinaires et l’apparition de résistances vis-à-vis de plusieurs familles de molécules antiparasitaires amènent à réfléchir à la bonne utilisation de ces produits afin de réduire leur impact écologique tout en maitrisant les enjeux sanitaires et économiques au sein des troupeaux. La présente étude explore ces notions dans le cadre de l’accompagnement de dix-neuf éleveurs de deux départements français (Gard et Hérault) engagés dans un processus de gestion raisonnée du risque parasitaire à travers le respect d’un cahier de charge de protection de l’environnement, relatif notamment à la conservation d’espèces menacées telles que le lézard ocellé (Timon lepidus). Ces éleveurs pratiquent diverses activités ainsi que différents types d’élevage (ovins ou bovins à viande, bovins camarguais, caprins laitiers, chevaux de course). Des entretiens semi-directifs ont permis de décrire leurs pratiques et de comprendre comment ils intégraient la gestion raisonnée du risque parasitaire dans leur stratégie. Des coprologies ont été réalisées afin de déterminer le taux d’infestation des troupeaux par les endoparasites gastro-intestinaux, et de préconiser des traitements ciblés utilisant des molécules non écotoxiques pour l’environnement ou/et des alternatives efficaces, dont la stratégie doit être adaptée selon le type d’élevage et l’espèce. Quatre-vingt pour cent des éleveurs se sont orientés vers une stratégie raisonnée sans forcément en avoir conscience puisqu’ils traitaient rarement leurs animaux et étaient dans l’ensemble soucieux d’appliquer les bonnes modalités de traitement. Néanmoins, ils semblaient avoir besoin d’un accompagnement rapproché pour le diagnostic, le choix du moment du traitement et les molécules à utiliser, ainsi que pour la gestion des mouvements des animaux entre les parcelles. L’étude a montré le rôle essentiel des vétérinaires praticiens dans ce type d’approche. Cependant, un travail de sensibilisation et de formation doit être organisé afin de favoriser leur implication.
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© I.Bouasla et al., publié par CIRAD 2022
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