Enquêtes entomologiques préparatoires à une lutte à grande échelle contre les glossines, assistées par un système d’information géographique : cas de la Pattec au Burkina Faso
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.31163Mots-clés
Glossina, lutte antiravageur, système d’information géographique, cartographie, entomologie, Burkina FasoRésumé
Le système d’information géographique constitue une aide considérable lors de la définition d’un plan de lutte contre les glossines. Son application pratique pour la collecte de données entomologiques servant de base à la planification de la lutte et à son évaluation future a été faite dans l’ouest du Burkina Faso, de décembre 2007 à novembre 2008. Choisie pour englober les bassins versants des principaux fleuves ou rivières et les limites de distribution de Glossina palpalis gambiensis et G. tachinoides, la zone d’étude a été divisée en cellules de 10 km x 10 km. Dans chaque cellule, un maximum de 13 sites potentiels de piégeage ont été sélectionnés par l’utilisation d’imagerie satellite, puis repérés sur le terrain à l’aide du système mondial de positionnement (GPS). L’enquête entomologique a été réalisée avec des pièges biconiques Challier-Laveissière et les récoltes ont eu lieu 72 heures après leur installation. L’analyse des données a été conduite en utilisant des modèles aléatoires mixtes binomiaux et de distribution de Poisson. La cartographie, réalisée avec le logiciel Arc Gis 9.3, a permis de déterminer la limite nord (12° 45’ N) des glossines dans la zone d’intervention. Les proportions de sites infestés étaient de 89,6 et 76,4 % respectivement au niveau des sections ascendante et descendante de la rivière Mouhoun (la première coule vers le nord-est depuis la source, la seconde vers le sud-est puis le sud après avoir conflué avec le Sourou), et de 16,7 et 10,3 % respectivement au niveau de leurs affluents. Entre les isohyètes 700–800 m et 800–900 m aucune différence significative n’a été observée dans les densités apparentes des glossines par piège, ni dans les sites infestés. Les deux espèces de glossines capturées étaient distribuées différemment selon les sections du Mouhoun : les captures étaient composées de 79,5 % de G. p. gambiensis sur la section ascendante et de 96,0 % de G. tachinoides sur la section descendante. Les captures de vecteurs mécaniques ont été relativement faibles, leur distribution étant comparable à celle des glossines avec cependant quelques densités importantes sur les affluents.
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© L.Percoma et al., publié par CIRAD 2016
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