Dépistage de la tuberculose bovine chez les vaches laitières dans le district d’Antanifotsy, Madagascar
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.10183Mots-clés
Tuberculose, Vache laitière, MadagascarRésumé
Avec cinq litres par habitant et par an, la consommation de produits laitiers à Madagascar reste faible. Toutefois, diverses campagnes de communication sont actuellement menées pour inciter la population à consommer davantage de produits laitiers et pour motiver les producteurs à améliorer la qualité du lait et les quantités produites (3). La majeure partie de la production nationale (90 p. 100) provient de la zone du triangle laitier situé sur les hauts plateaux de Madagascar dans les régions d’Antsirabe, d’Antananarivo et de Tsiroanomandidy.
Toutefois, l’état sanitaire du cheptel laitier reste peu documenté et les maladies zoonotiques telles que la tuberculose demeurent négligées. La tuberculose bovine est une maladie animale chronique due à la bactérie Mycobacterium bovis. Elle peut être contractée par l’homme par voie aérienne ou par la consommation de lait cru provenant de vaches infectées (1).
En l’absence de données sanitaires récentes sur le niveau d’infection des cheptels laitiers par M. bovis et afin d’élaborer des stratégies de contrôle, une étude épidémiologique a été réalisée dans 15 communes (Fokontany) du district d’Antanifotsy dans la région du Vakinankaratra.
Un dépistage a été effectué sur 429 vaches laitières par intradermo-tuberculination selon la méthode recommandée par l’Organisation mondiale de la santé animale (2) pour la détection de la tuberculose bovine. Une dose de 0,1 ml (2 000 UI) de tuberculine bovine a été injectée par voie intradermique au niveau du cou de la vache. Lorsque la réaction est positive, un épaississement du pli de la peau est observé après 48 heures. La réaction est considérée comme négative quand le gonflement de la peau mesure moins de 2 mm avec un cutimètre. Elle est douteuse si aucun signe clinique n’est observé et si l’augmentation de l’épaississement du pli de la peau mesure plus de 2 mm et moins de 4 mm. En revanche, Elle est positive si des signes cliniques sont observés ou s’il y a une augmentation de 4 mm ou plus de l’épaisseur du pli de la peau.
Le diagnostic a été douteux pour seulement quatre vaches (0,9 p. 100) après la deuxième lecture (tableau I). Les 425 autres tests ont été négatifs.
Alors qu’une très petite quantité du lait produit dans le district d’Antanifotsy est transformée localement, la grande majorité est collectée, souvent mélangée avec des laits d’origine inconnue, et acheminée vers la capitale. Sans traçabilité ni contrôle sanitaire le long de la chaîne de commercialisation, les laits crus vendus sur les marchés finaux présentent un risque de contamination pour les consommateurs et, même si nos résultats indiquent une faible prévalence de la tuberculose dans la population bovine laitière d’Antanifotsy, la pasteurisation du lait produit à Madagascar reste donc nécessaire.
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© T.Randriamparany et al., publié par CIRAD 2014
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