Les fruits sauvages d’Arbutus unedo L. et de Rubus ulmifolius Schott sont des sources peu employées de composés bioactifs intéressants présentant une capacité antioxydante

Auteurs

    Brígida María Ruiz-Rodríguez
    Concepción Sánchez-Moreno
    Begoña De Ancos
    María de Cortes Sánchez-Mata
    Virginia Fernández-Ruiz
    Montaña Cámara
    Javier Tardío

Résumé

Introduction. Plusieurs études indiquent le rôle important joué par les fruits sauvages « peu connus » car ils contiennent des composés nutritionnels et fonctionnels avec des propriétés biologiques. Matériel et méthodes. Nos recherches ont étudié la présence de composés bioactifs comme la vitamine C (acide ascorbique et acide déhydroascorbique), la teneur totale en phénols, les acides phénoliques, les flavonols, les anthocyanes, et la capacité antioxydante (mesurée par des essais FRAP•+, ABTS• et DPPH in vitro) dans des fruits sauvages de A. unedo L. et de R. ulmifolius Schott d’origine espagnole, les échantillons provenant de différentes saisons et différents sites. Résultats et discussion. Une large variabilité a été révélée dans la composition des fruits d’une même espèce ; cela a justifié l’importance d’analyser plusieurs séries de fruits sauvages, pour obtenir des résultats représentatifs, prenant en considération la variabilité naturelle. Les fruits d’A. unedo ont montré une plus haute teneur en vitamine C, principalement sous forme d’acide ascorbique, et en phénols que les fruits de R. ulmifolius [(172–419) mg acide ascorbique×100 g–1 pf vs. (5.99–26.83) mg acide ascorbique×100 g–1 pf, et (773–1621) mg de composés phénoliques totaux×100 g–1 pf vs. (376–1326) mg de composés phénoliques totaux×100 g–1 pf, respectivement] ; les acides phénoliques et les anthocyanes ont été les groupes principaux de composés phénoliques trouvés dans les deux espèces, l’acide gallique et la cyanidine 3-glucoside étant les composés principaux. Les fruits d’A. unedo ont présenté des valeurs sensiblement plus élevées avec le test de Folin-Ciocalteu que ceux de R. ulmifolius. Ces valeurs se sont révélées plus hautes que celles enregistrées pour la majorité de baies. Les corrélations significatives trouvées parmi les différents composés antioxydants (r > 0,6300, P < 0,001) pourraient indiquer un effet protecteur dans les fruits entre l’acide ascorbique et les acides phénoliques ou les anthocyanes. Pour cela, les fruits d’A. unedo et de R. ulmifolius devraient être considérés comme de nouvelles sources importantes d’antioxydants.

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Publié

2020-12-14

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