La phénologie des fruits d'agrumes, mangues et papayes influence les préférences de ponte de Bactrocera invadens (Diptera: Tephritidae)

Auteurs

    Paterne Diatta
    Jean-Yves Rey
    Jean-François Vayssières
    Karamoko Diarra
    Emile Victor Coly
    Mathieu Lechaudel
    Isabelle Grechi
    Saliou Ndiaye
    Ousmane Ndiaye

DOI :

https://doi.org/10.1051/fruits/2013093

Mots-clés


TEPHRITIDAE, BACTROCERA, MANGIFERA INDICA, CARICA PAPAYA, CITRUS, FRUITS, PHENOLOGIE, MATURITE, PONTE, VARIETE, LUTTE ANTI-INSECTE

Couverture

SENEGAL

Sujets

H10 - Ravageurs des plantes

Résumé

Introduction. La production fruitière ainsi que le commerce régional et international des fruits enregistrent de lourdes pertes économiques ces dix dernières années en Afrique, imputables aux dégâts causés par les mouches des fruits, notamment par B. invadens (Tephritidae : Diptera). Bactrocera invadens s'attaque à des fruits appartenant à de nombreuses familles botaniques dont plusieurs ont une grande importance économique. Les femelles de ces mouches pondent généralement dans les fruits matures mais certaines peuvent pondre dans les fruits immatures. Matériel et méthodes. L'influence de l'espèce fruitière, de la variété de fruit, et de la phénologie des fruits sur l'attractivité de B. invadens et la stimulation de son comportement d'oviposition ont été étudiées au laboratoire. Des fruits récoltés régulièrement au cours des années 2008 et 2009 en vergers de la zone des Niayes (Sénégal) ont été exposés à des femelles gravides dans des cages affectées à chacun des facteurs testés. Les fruits exposés ont ensuite été incubés et les pupes qui en étaient extraites ont été comptées. Résultats et discussion. Les femelles de B. invadens pondent préférentiellement dans les fruits mûrs. Au sein d'une même espèce fruitière, la variété joue un rôle important sur la préférence de ponte. Ainsi, parmi les variétés de mangues testées, la variété Pêche a hébergé le nombre de pupes par fruit le plus élevé alors que la variété Palmer en a hébergé le plus faible. La comparaison entre les différentes espèces fruitières a montré que la papaye mûre était plus infestée que la mangue et les agrumes mûrs. En outre, les mouches des fruits ont été incapables de se développer dans les fruits de lime (Citrus aurantifolia). Conclusion. Notre étude a montré que B. invadens peut infester les fruits-hôtes verts et mûrs et même les fruits tombés encore immatures. Par conséquent, la gestion de ce bioagresseur doit inclure des mesures préventives pour le développement et la mise en oeuvre d'un système de gestion intégrée.

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Publié

2013-01-01

Numéro

Rubrique

Articles