Intensification de la riziculture de bas-fonds dans le Sine-Saloum (Sénégal)

Résumé

Le riz, denrée très consommée au Sénégal, est cultivé sur toutes les positions topographiques, et notamment dans les bas-fonds où le potentiel de rendement est supérieur à celui des plateaux (5 à 6 t/ha au lieu de 2 à 3 t/ha sur le plateau). La région du Sine-Saloum, située au centre-ouest du Sénégal, dispose de nombreux bas-fonds qui sont en contact avec des bras de mer. Aussi leurs sols sont-ils salés, provoquant alors une dégradation des terres cultivables. Pour lutter contre la salinité, des « digues » sont construites. La digue permet, d'une part, d'éliminer la cause de la salinité et, d'autre part, de stocker de l'eau qui lessive les sols et constitue une réserve d'eau douce au-dessus de la nappe salée. Suite à la réalisation de tels ouvrages, l'Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l'Ouest (ADRAO), en collaboration avec d'autres structures et les populations des villages de Djilor et de Ndour Ndour, a engagé des études en vue de soutenir la reprise des activités rizicoles. Les essais mis en place ont, entre autres objectifs, de tester les performances de certaines variétés mises au point à la station ADRAO-SAHEL et de déterminer les doses de fertilisants à appliquer. Les résultats obtenus permettent de dire que : i) la variété V1 (WAS47-B-194-4-2) se comporte bien par rapport au témoin SAHEL 108, quel que soit le type de traitement ; ii) la pratique paysanne donne de bons rendements avec les deux variétés ; iii) la demi-dose d'engrais semble convenable pour compenser les carences en nutriments ; iv) avec la dose recommandée, on note une consommation de luxe d'engrais ; v) la fumure organique permet aux deux variétés de réaliser de meilleures performances dans les conditions de Ndour Ndour (présence permanente d'eau) que dans celles de Djilor.