Résistance et tolérance de Ananas comosus vis-à-vis du nématode Pratylenchus brachyurus en Côte d'Ivoire

Auteurs

    Philippe Goly Gnonhouri
    Adolphe Ouya
    Bernard Assiénan
    Yapi Atsé

Résumé

Les populations finales observées en ce qui concerne les clones HA 10, RE 43, 410-106 et 410-200 sont les mêmes, quel que soit l'inoculum initial (figure 1). Pour l'inoculum réduit (845 P. brachyurus/pot), il apparaît une différence entre les deux clones de la variété Cayenne lisse, HA 25 étant significativement moins infesté que HA 10. Pour l'inoculum élevé (1 690 P. brachyurus/pot), l'hybride Perolera 103-104 présente une augmentation de population de P. brachyurus significativement supérieure à celle des autres génotypes. Les poids de matériels végétatifs (racine, partie aérienne) sont réduits d'environ un tiers par P. brachyurus chez le clone HA 25 pour les deux niveaux d'inoculum, tandis que Perolera 103-104 présente une réduction de 14,5 % pour la masse racinaire (figure 2) et 16,9 % pour la partie aérienne (figure 3). Ces résultats confirment les études antérieures chez l'ananas relatives au criblage précoce [6] et aux observations préliminaires au champ [7]. Pour l'inoculum élevé, les coefficients moyens de multiplication (Pf/Pi) sont de 13,4 pour Perolera 103-106 contre 3,75 pour les deux clones de référence : HA 10 et HA 25. Aucune résistance (liée à la réduction de la multiplication des nématodes) n'a été obtenue chez l'ananas tant avec les nématodes endoparasites migrateurs tels que P. brachyurus [6] qu'avec les endoparasites sédentaires : Meloidogyne javanica et Rotylenchulus reniformis [4]. Cette situation pourrait traduire l'existence de mécanisme complexe, gouverné par de nombreux gènes, dont la manipulation pourrait être difficile pour l'obtention de cultivars résistants [6]. En ce qui concerne la tolérance (aptitude de la plante à se développer en présence du parasite), Perolera 103-104 subit une moindre réduction des paramètres végétatifs malgré des populations plus élevées de P. brachyurus dans les racines (figure 1). Cette tolérance a déjà été signalée vis-à-vis de Fusarium moniliforme var subglutinans, agent responsable de la fusariose de l'ananas au Brésil [8] n

Affiliations

Laboratoire de nématologie, CNRA (Centre national de recherche agronomique), 01 BP 1740 Abidjan 01, Côte d'Ivoire.

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Publié

2000-03-01

Comment citer

Gnonhouri, P. G. ., Ouya, A., Assiénan, B., & Atsé, Y. (2000). Résistance et tolérance de Ananas comosus vis-à-vis du nématode Pratylenchus brachyurus en Côte d’Ivoire. Cahiers Agricultures, 9(2), 145–147. Consulté à l’adresse https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/30234

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