La saga des molécules infectieuses
Résumé
Le concept de molécule infectieuse transmissible, qui date de la fin du XIXe siècle, eut quelques difficultés à se faire admettre par la communauté scientifique. L'ère pastorienne triomphante assimilait alors germes pathogènes et cellules bactériennes. Ce sont les chimistes Beijerinck, en 1892, et Stanley, en 1936, qui préciseront les principales caractéristiques de l'agent moléculaire étudié à l'époque (causant la mosaïque du tabac) à savoir la faible masse moléculaire et les propriétés paracristallines. Cependant, l'un et l'autre ont conclu erronément à la nature exclusivement protéique de cet agent. La découverte ultérieure de la présence d'acides nucléiques comme composante fondamentale de tous les virus a abouti à assimiler ces derniers à des gènes infectieux transmissibles. Dans les années 80, la découverte de particules de nature protéique, apparemment démunie d'acides nucléiques, associée aux encéphalopathies spongiformes transmissibles chez l'animal (tremblante du mouton, maladie de la vache folle) ont suggéré l'existence d'une nouvelle classe de molécules infectieuses. D'origine nettement anthropique, le syndrome de la vache folle illustre les limites et les risques d'un excès de technicité artificielle et de compétitivité aveugle dans les domaines relevant de la biologie appliquée.Téléchargements
Publié
1996-09-01
Comment citer
Semal, J. (1996). La saga des molécules infectieuses. Cahiers Agricultures, 5(5), 345–351 (1). Consulté à l’adresse https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/29967
Numéro
Rubrique
Articles