Epidémiologie des parasitoses digestives des jeunes bovins dans le Nord-Cameroun
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.9073Mots-clés
Bovin, Zébu, Helminthose, Coccidiose, Strongylidae, Trichostrongylidae, Strongyloides, Toxocara vitulorum, Épidémiologie, Contrôle de maladies, Analyse coût avantage, Elevage traditionnel, CamerounRésumé
Les parasitoses digestives des jeunes bovins zébus en milieu traditionnel du Nord-Cameroun ont été étudiées grâce à un suivi coproscopique mensuel de 17 troupeaux pendant 2 ans. La toxocarose apparaît comme la plus importante dans la province du Nord, où sa prévalence atteint 58 % entre 0 et 6 mois; 60 % des veaux positifs excrètent au moins une fois de grandes quantités d'oeufs de Toxocara; la fréquence des prélèvements révélant des nombres d'oeufs élevés s'est avérée plus grande en saison sèche. La vermifugation des veaux à un mois contre les Toxocara avec un produit bon marché pourrait être rentable dans le Nord. La strongyloïdose atteint 75,5 % des veaux de 0 à 12 mois, les nombres d'oeufs de Strongyloides étant élevés au moins une fois chez 31 % de ces veaux. Comme pour la toxocarose, les veaux sont plus souvent et davantage parasités dans le Nord que dans l'Extrême-Nord. L'importance clinique de la strongyloïdose semble assez faible, les rares troubles enregistrés se confondant alors avec ceux provoqués par la toxocarose. L'importance des strongyloses digestives est plus difficile à évaluer: tous les bouvillons sont atteints au cours de leur carrière, et de la même façon dans les deux provinces; les nombres d'oeufs de strongles dans les fèces des bovins de plus de six mois sont élevés pour 6,8 % des prélèvements, et au moins une fois chez 35 % de ces animaux. Ces résultats ne permettent pas de préconiser a priori un programme de vermifugation systématique contre les strongles, plusieurs programmes simples devant être testés pour déterminer leur rentabilité. Des coccidies ont été reconnues sur 77,4 % des veaux de 0 à 12 mois, les infections étant plus fréquentes et plus importantes dans le Nord, mais elles sont rarement fortes. Les Trichuris, Moniezia, Fasciola et paramphistomes n'ont été mis en évidence que sur un petit nombre de cas. En ce qui concerne les nématodoses, les interventions curatives et les études "coûts-bénéfices" de programmes de vermifugations doivent donc être ciblées sur la toxocarose des veaux de 0-3 mois dans le Nord et les strongyloses des jeunes de 6-12 mois dans les 2 provinces.
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© J.Y.Chollet et al., publié par CIRAD 1994
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