Séroprévalence de la fièvre aphteuse dans les élevages traditionnels des zones Est et Ouest du Hararghe, Ethiopie
DOI :
https://doi.org/10.19182/remvt.10145Mots-clés
Bovin, Virus de la fièvre aphteuse, Test Elisa, Immunodiagnostic, Morbidité, EthiopieRésumé
Des traces sérologiques d’exposition au virus de la fièvre aphteuse (VFA) ont été analysées chez des bovins conduits traditionnellement dans 21 districts des zones Est et Ouest du Hararghe dans l’état régional d’Oromia, en Ethiopie, par le biais d’une enquête transversale menée entre novembre 2008 et mars 2009. Les sérums prélevés à partir de 504 bovins ont été testés pour les anticorps contre le VFA à l’aide d’un Elisa commercial. Les anticorps dirigés contre le VFA ont été détectés à un taux de prévalence global de 11,6 p. 100 [intervalle de confiance à 95 p. 100 (IC95) : de 8,6 à 14,5 p. 100]. Dans Hararghe Ouest, la séroprévalence a été significativement (p < 0,05) plus élevée (25,7 p. 100 ; IC95 : de 19,6 à 31,9 p. 100) que dans Hararghe Est (1,4 p. 100 ; IC95 : de 0,0 à 3,3 p. 100). Le lieu [odds ratio (OR) 0,87], l’altitude (OR 0,62) et l’âge (OR 1,12) se sont révélés être des facteurs importants de risque d’infection. La séroprévalence du VFA a été significativement (p < 0,05) plus élevée (36,2 p. 100) chez les bovins des basses terres que chez ceux des régions montagneuses (3,4 p. 100). En outre, les bovins des districts où prédominaient les agropasteurs et ceux plus proches des communautés pastorales et agropastorales des états régionaux du Somali (6,4 p. 100) et de l’Afar (de 21,3 à 46,1 p. 100) ont présenté une séropositivité plus élevée. L’étude a révélé que le VFA circulait dans ces zones à une fréquence relativement faible qui pouvait toutefois augmenter en raison des mouvements libres des animaux dans la région et au-delà des frontières. Compte tenu du système de production extensif de l’élevage et des difficultés à contrôler le mouvement du bétail, des stratégies de lutte alternatives impliquant une surveillance ciblée, le renforcement de la reconnaissance précoce de la maladie et de sa déclaration, ainsi que la vaccination prophylactique sont proposées comme options possibles de contrôle de la FA dans ces régions. D’autres études sont également recommandées pour déterminer le volume et la structure des mouvements du bétail, et pour caractériser les sérotypes du VFA circulant dans ces zones.Téléchargements
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© M.Yahya et al., publié par CIRAD 2013
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