Dynamique annuelle des populations de mouches des fruits du manguier en Afrique de l'Ouest: aspects socio-économiques, phénologie de l'hôte et implications pour leur gestion

Auteurs

    Jean-François Vayssières
    Antonio Sinzogan
    Appolinaire Adandonon
    Jean-Yves Rey
    Elhadj Oumar Dieng
    Koumandian Camara
    Morodjan Sangaré
    Sylvain Nafiba Ouedraogo
    N'klo Hala
    Adama Sidibe
    Youssouf F. Kéita
    Guy Gogovor
    Sam Korie
    Ousmane Coulibaly
    Cinthia Kikissagbé
    Alliance Tossou
    Max Billah
    Koffi Biney
    Oswald Nobime
    Paterne Diatta
    Ossey Robert N'Dépo
    Moussa Noussourou
    Lanciné Traore
    Symphorien Saizonou
    Manuele Tamo

DOI :

https://doi.org/10.1051/fruits/2014011

Mots-clés


MANGIFERA INDICA, BACTROCERA, CERATITIS, LUTTE INTEGREE, ENQUETE ORGANISMES NUISIBLES, DYNAMIQUE DES POPULATIONS, STADE DE DEVELOPPEMENT VEGETAL, VEGETATION, ZONE AGROCLIMATIQUE, FORET TROPICALE HUMIDE, SAVANE, PIEGE SEXUEL

Couverture

SAHEL, ZONE SOUDANO-SAHELIENNE, AFRIQUE OCCIDENTALE

Sujets

H10 - Ravageurs des plantes

Résumé

Introduction. En Afrique de l'Ouest les pertes dues aux mouches des fruits dépassent 50 % pour les cultivars d'intérêt commercial à partir du milieu de la campagne mangue depuis 2005, impliquant des pertes considérables de revenus pour les planteurs. Matériel et méthodes. En 2009, le suivi hebdomadaire des adultes de mouches des fruits a été mené simultanément dans huit pays ouest-africains au niveau de 12 sites différents dans cinq zones agro-écologiques : (i) forêt humide, (ii) savane guinéenne, (iii) soudanienne méridionale, (iv) soudanienne septentrionale, (v) sahélienne. Le piégeage des adultes a été effectué en utilisant le méthyl eugenol et le terpinyl acétate dans 288 Tephritraps en ciblant Bactrocera invadens et Ceratitis cosyra. Résultats. Les données de 2009 ont montré que, en forêt, B. invadens était présente toute l'année, abondante durant 7 mois, avec un pic en fin de la campagne mangue (mai), mais C. cosyra absente. Dans la savane guinéenne, B. invadens était très abondante durant 6-7 mois, avec un pic début juin durant la campagne, avec peu de C. cosyra. Dans la zone soudanienne méridionale, B. invadens était abondante durant 6 mois, avec un pic à mi-juin durant la campagne, et C. cosyra avec un pic début avril. Dans la zone soudanienne septentrionale, B. invadens était abondante durant 5 mois, présentant un pic fin juin à la fin de la campagne, et C. cosyra avec un pic en mai. Dans la zone sahélienne, B. invadens était abondante durant 4 mois, présentant un pic en août durant la campagne, et C. cosyra avec un pic juste avant. Ces résultats préliminaires ont montré que B. invadens était abondante [moyenne des pics : 378 mouches par piège par jour (MPJ)] dans toutes les zones tandis que C. cosyra préférait les zones sèches (moyenne des pics : 77 MPJ). Conclusion. Le piégeage de détection des mâles avec les paraphéromones est un indicateur du niveau des populations de Tephritidae utilisable pour déclencher des activités de lutte (IPM-package) quand le Seuil Economique de Nuisibilité est atteint. Les stratégies de lutte contre ces insectes de quarantaine sont discutées en fonction du zonage agro-écologique et des stades phénologiques du manguier.

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Publié

2014-01-01

Numéro

Rubrique

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