Inventaire des espèces de mouches des fruits dans les vergers de manguiers de la zone des Niayes au Sénégal, en 2004

Auteurs

    Jean-François Vayssières
    Henri Vannière
    Pap' Sam Gueye
    Oumar Barry
    Alhousseynou Moctar Hanne
    Sam Korie
    Abdoulaye Niassy
    Gilles Delhove

DOI :

https://doi.org/10.1051/fruits/2011002

Mots-clés


MANGIFERA INDICA, TEPHRITIDAE, CERATITIS, DACUS, BACTROCERA, BACTROCERA CUCURBITAE, PIEGEAGE DES ANIMAUX

Couverture

SENEGAL

Sujets

H10 - Ravageurs des plantes

Résumé

Au Sénégal, la liste des espèces de mouches des fruits recensées était relativement mal connue avant 2004. C'est la raison pour laquelle le PIP-COLEACP et le CIRAD, avec la collaboration du Cérès-DPV, ont commencé, en 2004, à placer des pièges de détection des mouches des fruits dans six vergers de manguiers situés dans les Niayes. Matériel et méthodes. Nous avons sélectionné trois vergers mixtes (à dominance manguiers) et trois vergers de manguiers monospécifiques dans cette zone. Dans chaque verger, trois types d'attractifs pour Tephritidae ont été utilisés : le terpinyl acétate (Ter), le trimedlure (Tri), et le torula (Tor). Les pièges ont été relevés chaque semaine. Résultats. Nous avons capturé 77 642 mouches des fruits en plus de 4 mois de piégeage incluant la compagne mangue ; parmi les 18 espèces de mouches de fruits identifiées, nous avons trouvé dix espèces de #Ceratitis#, six espèces de #Dacus# et deux espèces de #Bactrocera#. Au sein du genre #Bactrocera#, nous avons identifié deux espèces de ravageurs de grande importance économique : nous avons confirmé la présence de #B. cucurbitae# pour les cultures de Cucurbitaceae et nous avons détecté celle de #B. invadens# pour les cultures fruitières. Les principales espèces de cératites présentes ont été #Ceratitis cosyra# et #C. silvestrii#. Discussion. Nous avons capturé davantage d'espèces de mouches des fruits dans les vergers mixtes de manguiers que dans les vergers homogènes. De même nous avons capturé davantage d'individus de #B. invadens# dans les vergers mixtes probablement à cause du régime polyphage de cette espèce. Cette nouvelle espèce invasive, #B. invadens#, peut se développer au niveau de nombreuses autres espèces fruitières autres que le manguier, ce qui lui permet d'accroître ses potentialités de reproduction. Conclusion. Une lutte efficace contre cette espèce invasive requiert (i) l'approfondissement de recherches fondamentales et une recherche appliquée efficace, (ii) un paquet technologique efficace en lutte intégrée, (iii) une lutte menée à l'échelle du bassin de production, (iv) un effort général mené à la fois par les centres nationaux de recherche, les services du développement, les exportateurs, les associations de planteurs et les différents intervenants au niveau des filières fruitières (principalement mangue).

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Publié

2011-01-01

Numéro

Rubrique

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