Impact du type d'habitat sur la conservation des populations du tamarinier (Tamarindus indica L.) dans le parc national du W au Bénin

Auteurs

    Adandé Belarmain Fandohan
    Achille Ephrem Assogbadjo
    Romain Lucas Glele Kakaï
    Brice A. Sinsin
    Patrick Van Damme

DOI :

https://doi.org/10.1051/fruits/2009037

Mots-clés


TAMARINDUS INDICA, CONSERVATION DES RESSOURCES, HABITAT, CARACTERISTIQUE DU PEUPLEMENT, IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT, PARC NATIONAL, INVENTAIRE FORESTIER

Couverture

BENIN

Sujets

P01 - Conservation de la nature et ressources foncières
K01 - Foresterie - Considérations générales
F40 - Écologie végétale

Résumé

Introduction. Le statut de conservation de nombreuses espèces fruitières sauvages dont dépendent les populations rurales en Afrique demeure mal documenté en dépit de son importance pour la gestion de leurs populations. Nous avons comparé la viabilité des populations de tamariniers (Tamarindus indica), espèce ayant une importance alimentaire, médicinale et culturelle pour les communautés rurales, sous différents degré de pression humaine. Matériel et méthodes. Les données relatives au diamètre et hauteur des arbres ainsi que le nombre d'adultes et de juvéniles ont été collectées dans des placettes d'inventaire et ont permis de calculer, pour chaque population ciblée, les paramètres dendrométriques et d'établir la distribution des diamètres. Les caractéristiques dendrométriques ont été analysées en utilisant des tests non paramétriques et la distribution des diamètres a été ajustée à une distribution normale tronquée. Résultats et discussion. Le nombre de tamariniers adultes et la régénération (exprimée en nombre de tiges·ha-1) ont été relativement faibles, suggérant que les populations de tamariniers ont une faible capacité à se régénérer. Néanmoins, une différence significative est apparue en fonction du type d'habitat (P < 0,001). La densité des arbres adultes dans les forêts de galerie [(18,2 ± 10,1) arbres·ha-1] a été trois à huit fois plus élevée que dans les savanes boisées [(5 ± 4,5) arbres·ha-1] et dans les terres cultivées [(2,5 ± 0,4) arbres·ha-1]. Les jeunes plants ont exprimé la même tendance avec (11,2 ± 9,3) plants·ha-1, (1,1 ± 0,6) plants.ha-1 et 0 plant·ha-1, respectivement. La distribution des diamètres s'est écartée de la distribution normale (P < 0,0001) et le coefficient d'asymétrie a été positif quel soit le type d'habitat, indiquant des populations en déclin. Cependant, la valeur médiane des diamètres suggèrerait que les populations de T. indica dans les terres cultivées et dans les savanes boisées sont plus vulnérables que celle des forêts galerie. Ces résultats indiquent que les forêts galerie conviendraient le mieux à la conservation in situ du tamarinier. La diminution critique des arbres et jeunes plants observée dans les terres cultivées et les savanes boisées pourrait influencer négativement la viabilité à long terme des populations de tamariniers. L'introduction de jeunes plants dans les zones de culture pourrait être nécessaire pour assurer la conservation de T. indica dans des systèmes d'agroforesterie.

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Publié

2010-01-01

Numéro

Rubrique

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