Inventaire des espèces de mouches des fruits (Diptera : Tephritidae) inféodées au manguier au Mali et essais de lutte raisonnée

Auteurs

    Jean-François Vayssières
    Fatogoma Sanogo
    Moussa Noussourou

DOI :

https://doi.org/10.1051/fruits:2007029

Mots-clés


MANGIFERA INDICA, TEPHRITIDAE, CERATITIS, ENQUETE, DYNAMIQUE DES POPULATIONS, IDENTIFICATION, LUTTE INTEGREE, PIEGE SEXUEL

Sujets

H10 - Ravageurs des plantes

Résumé

Au Mali, la production annuelle de mangues est estimée à 100 000 t. Du fait de problèmes structurels et phytosanitaires principalement liés à l'action des mouches des fruits, rarement plus de 1% de cette production est exporté. L'objectif principal de cette étude a été de mettre au point une lutte raisonnée contre les Tephritidae du manguier au Mali à l'aide de traitements par taches. L'un des préalables a été d'identifier les espèces responsables des dégâts dans les trois zones principales de production (Sikasso, Bougouni, Bamako). Matériel et méthodes. Des mangues appartenant aux principales variétés exportées ont été collectées de début avril à début octobre 2000 et mises en observation afin d'identifier les espèces de Tephritidae présentes dans les fruits. La pose de pièges à attractifs sexuels ou alimentaires a permis de suivre l'évolution et la constitution des populations de mouches des fruits dans les vergers des trois sites choisis. L'efficacité d'une méthode de traitement par taches pour lutter contre les cératites a été testée. Résultats et discussion. À partir des observations et de la détermination des adultes, six espèces de Tephritidae ont été mises en évidence. Parmi elles, Ceratitis cosyra (Walker), C. quinaria (Bezzi) et C. silvestrii Bezzi ont été les plus précoces et sont donc les plus préjudiciables. C. cosyra a représenté 86% de l'effectif total des mouches. Les espèces C. anonae, C. quinaria, C. fasciventris et C. ditissima ont été identifiées pour la première fois au Mali. Les dégâts dus aux Tephritidae en milieu de campagne ont avoisiné 50% de la production des variétés Kent et Keitt et dépassé 60% de celle de Brooks. Les 180 pièges mis en place sur les trois sites suivis ont permis de capturer 128 998 Tephritidae adultes appartenant à treize espèces; les six espèces inféodées au manguier ont représenté 99% de cet effectif. Les traitements par taches effectués sur les trois sites expérimentaux ont donné des résultats encourageants, avec une réduction des dégâts d'environ 50% sur les parcelles traitées par rapport aux parcelles témoins. Conclusions. Pour prolonger l'action entreprise, il sera intéressant de confirmer et d'approfondir les résultats obtenus au cours des années à venir. La mise en place d'un projet régional de lutte contre les Tephritidae du manguier pour l'Afrique de l'Ouest serait fondamentale à moyen terme pour lutter contre de tels ravageurs qui sévissent à l'échelle de la sous-région.

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Publié

2007-01-01

Numéro

Rubrique

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