Une nouvelle espèce de Bactrocera détectée au Bénin parmi les mouches des fruits (Diptera : Tephritidae) inféodées au manguier
DOI :
https://doi.org/10.1051/fruits:2005042Mots-clés
MANGIFERA INDICA, RAVAGEUR DES PLANTES, INSECTE DEPREDATEUR DES FRUITS, TEPHRITIDAE, IDENTIFICATION, DYNAMIQUE DES POPULATIONS, COMPETITION BIOLOGIQUE, APTITUDE A COLONISER, BACTROCERACouverture
BENIN
Sujets
H10 - Ravageurs des plantes
Résumé
Introduction. Les Tephritidae ont une importance économique majeure dans les régions tropicales. Au Bénin, nous n'avions que très peu d'informations disponibles sur les espèces de mouches des fruits inféodées au manguier si ce n'est la manifestation de leurs dégâts. Nous avons donc effectué des observations préliminaires dans le Nord du Bénin durant la campagne de mangues en 2005 afin d'identifier les espèces en cause, de suivre leurs fluctuations de populations et d'estimer les pertes qui leur sont imputables. Matériel et méthodes. Ces expérimentations ont été effectuées dans la région de Parakou (département du Borgou). Les populations mâles de Tephritidae ont été suivies toutes les semaines dans deux types de vergers de manguiers grâce à des pièges à paraphéromones. Les fruits de 17 cultivars de manguiers ont été échantillonnés d'avril à juin 2005; ils ont été ensuite rapportés au laboratoire pour l'identification des espèces de mouches responsables des infestations lors de l'émergence des adultes. Pour évaluer les pertes, un échantillonnage de fruits appartenant à différents cultivars a été réalisé dans les mêmes vergers. Les fruits infestés ont été comptabilisés et éliminés; les fruits potentiellement infestés ont été disséqués. Résultats et discussion. Parmi huit espèces de mouches des fruits issues des mangues au Bénin, quatre peuvent être considérées comme ayant une importance économique: Ceratitis cosyra, C. quinaria, C. silvestrii et Bactrocera invadens. Pendant la saison sèche, C. cosyra a été la plus abondante tandis que B. invadens a été largement dominante dès le début de la saison des pluies, en corrélation avec les stades de pré-maturité et maturité des fruits. Ainsi, à partir de la mi-mai, B. invadens a été de plus en plus abondante par rapport à C. cosyra dans les pièges de détection et parmi les adultes émergeant des mangues infestées. Les dégâts fluctuent en moyenne de 12% en début avril à 50% en juin, toutes espèces de Tephritidae confondues. Conclusions. La plupart des espèces de Tephritidae trouvées sur mangues au cours de nos expérimentations avaient déjà été observées précédemment dans d'autres pays ouest-africains à l'exception de B. invadens, espèce invasive nouvellement décrite. Des études écologiques et de comportement seront nécessaires afin de planifier et d'appliquer des méthodes de lutte optimales vis-à-vis de ce nouveau ravageur d'importance économique majeure en Afrique de l'Ouest.Téléchargements
Publié
2005-01-01
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