Activation de bourgeons latents et utilisation de fragments de tige du bananier pour la propagation en masse de plants en conditions horticoles in vivo

Auteurs

    Moïse Kwa

DOI :

https://doi.org/10.1051/fruits:2003018

Mots-clés


MUSA (BANANES), MUSA (PLANTAINS), MULTIPLICATION DES PLANTES, MICROPROPAGATION, CULTURE DE MERISTEME, CULTURE SANS SOL, POUSSE

Couverture

CAMEROUN

Sujets

F02 - Multiplication végétative des plantes

Résumé

Introduction. Les techniques de multiplication #in vitro# de bananiers ne sont pas adaptées aux paysans. Par ailleurs, l'utilisation de techniques de pépinière #in vivo# permet d'augmenter le taux de multiplication des bananiers au champ, mais elle présente le risque de multiplier du matériel contaminé et de perdre de nombreux bourgeons présents sur le pied mère. Pour pallier ces problèmes, nous avons mis au point au CARBAP (Cameroun) une nouvelle technique de multiplication de masse #in vivo#, la technique des «plants issus de fragments de tige» (PIF) qui permet d'activer des bourgeons latents et de produire rapidement hors sol des quantités importantes d'un matériel de plantation sain. Matériel et méthodes. L'activation des bourgeons latents a été testée au cours d'une première experience. Des explants munis d'un seul bourgeon ont été prélevés sur des tiges de bananiers de trois variétés de plantain (AAB) et d'une variété de banane (AAA), puis ils ont été ensemencés dans un germoir. Une deuxième expérience a testé les capacités de prolifération de certains bananiers. Des explants à plusieurs bourgeons, obtenus à partir de petits rejets de bananier 'Grande naine' (AAA) et de quatre cultivars de plantains (AAB), ont été prélevés puis incisés en croix avant d'être mis en germoir. Le temps nécessaire à l'apparition des premières pousses, le taux de débourrement, le nombre de pousses formées et sevrées, et la durée de formation des pousses jusqu'au sevrage ont été mesurés. Résultats. À l'issue de la première expérience, les bourgeons récupérés 80 j après l'ensemencement des explants ont représenté (4 à 15) fois le nombre de pieds mères utilisés. Ce nombre a cependant varié avec la variété, l'état physiologique et la qualité du matériel initial. Il en a été de même pour le temps de réponse compris entre (3 et 4) semaines et pour le taux de débourrement des bourgeons. À l'issue de la deuxième expérience, des taux de prolifération moyens de (10 à 20) pousses par explant ont été obtenus en (30 à 40) j sur (60 à 70)% des explants de plantains. Au cours de cette même période, un maximum de 25 pousses par explant a été observé chez Bâtard tandis que French clair a pu produire, dans 13% des cas, entre (28 et 36) pousses ar explant. Conclusion. La technique des PIF permet d'induire #in vivo# une active prolifération de bourgeons sur des fragments de tige de bananiers dans des conditions particulières de température et d'hygrométrie et sans adjonction d'hotmones. Elle est facilement utilisable par les planteurs.

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Publié

2003-01-01

Numéro

Rubrique

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