La pollinisation du néflier du Japon (Eriobotrya japonica Lindl.), cv. Algérie

Auteurs

    Julian Cuevas
    Juan José Hueso
    Moisés Puertas

DOI :

https://doi.org/10.1051/fruits:2003004

Mots-clés


ERIOBOTRYA JAPONICA, POLLINISATION, POLLINISATEUR, POLLINISATION CROISEE, AUTOPOLLINISATION, POLLINISATION LIBRE, POLLEN

Couverture

ESPAGNE

Sujets

F63 - Physiologie végétale - Reproduction

Résumé

Le néflier du japon a le même type de floraison que d'autres fruitiers à pépins, comme le pommier (#Malus domestica#) ou le poirier (#Pyrus communis#), mais, contrairement à ces arbres fruitiers, l'espèce #Eriobotrya japonica# est considérée comme autocompatible. Cependant, plantés en blocs complets sous filet, les arbres présentent une faible nouaison et produisent des fruits de petites tailles. Pour étudier dans quelle mesure une diminution de l'activité des abeilles et/ou des empêchements de pollinisation croisée pouvaient être responsables de la faible productivité et de la pauvre qualité du fruit, nous avons effectué une pollinisation contrôlée sur des fleurs de néflier du japon du cv. 'Algérie'. Une première expérimentation a cherché à vérifier l'efficacité de la pollinisation croisée en comparant la nouaison et la qualité des fruits obtenus par autopollinisation, libre pollinisation et pollinisation croisée. Une seconde expérimentation a étudié les effets d'une faible pollinisation en modifiant le nombre de stigmates pollinisés à la main. Les fleurs du néflier du japon cv. 'Algérie' interfécondées par du pollen des cvs, 'Tanaka' et 'Golden Nugget' ont produit des fruits plus nombreux et de meilleure qualité (plus gros, plus lourds et plus précoces) que les fleurs autopollinisées. Les avantages de la pollinisation croisée se sont exprimés par une fertilisation plus précoce et plus importante. Les observations sous microscope ont montré cependant que l'auto-incompatibilité du néflier du japon cv. 'Algérie' n'était pas complète, et qu'un certain niveau d'autofertilisation avait lieu, La deuxième expérimentation a démontré qu'une limitation du nombre de stigmates pollinisés réduisait significativement le nombre de graines formées ce qui, ensuite, affectait la dimension et la forme de fruit. Les fleurs avec seulement un stigmate pollinisé ont rarement formé plus de deux graines, alors que les fleurs avec cinq stigmates pollinisés produisaient des fruits contenant en moyenne quatre graines. Nos résultats ont mis en évidence que la pollinisation des fleurs du néflier du Japon cv. 'Algérie' dépendait à la fois des insectes pollinisateurs et de la localisation des arbres pollinisateurs.

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Publié

2003-01-01

Numéro

Rubrique

Articles