Influence de l'échantillonnage en différents points de la frondaison pour l'évaluation d'anomalies du bourgeon floral et de la dormance chez l'abricotier (Prunus armeniaca L.)

Résumé

Pour certaines espèces telles que l'abricotier, la sortie de dormance peut être problématique quand des besoins en froid ne sont pas satisfaits, Par ailleurs, l'emplacement des bourgeons floraux dans la frondaison de l'arbre et sur les parties apicales et basales des rameaux peut influencer leur développement. Les techniques d'échantillonnage méritaient d'être mieux étudiées. L'effet, sur la sortie de la dormance des bourgeons, de différents secteurs échantillonnés dans l'arbre (ouest et est), de la hauteur des échantillonnages (haut et bas) et de la partie du rameau portant les bourgeons floraux observés (moitié supérieure et moitié inférieure) a donc été évalué chez l'abricotier. Par ailleurs, les anomalies florales ont été étudiées également par rapport à la position du bourgeon floral sur le rameau afin d'en identifier la partie la moins variable et de disposer ainsi d'informations utiles pour la détermination de la sortie de la dormance. Deux cultivars de #P. armeniaca# avec différents besoins en froid ont été choisis : 'San Castrese' et 'Orange Red'. La fin de l'endodormance a été évaluée, de décembre jusqu'au moment de la floraison, par des approches biologiques traditionnelles, telles que l'augmentation du poids frais du bourgeon floral et l'évolution du stade de développement phénologique de ce bourgeon avant et après 7 j en conditions de forçage. De plus, le pourcentage des anomalies florales a été considéré par rapport à la position du bourgeon floral sur le rameau. Les résultats ont prouvé que la position du bourgeon floral dans la frondaison et sur le rameau avait différents effets sur la rupture de l'endodormance du bourgeon floral et quelques applications pratiques peuvent être proposées pour une meilleure conception de l'échantillonnage à l'intérieur de la structure arborescente: la partie ouest de la frondaison et la moitié apicale du rameau se sont révélées être les plus aptes à permettre une croissance active plus précoce des bourgeons, permettant la prévision de la rupture de l'endodormance. L'analyse des anomalies florales a montré d'importantes différences selon la position du bourgeon sur le rameau. Les pourcentages élevés de bourgeons anormaux observés dans la moitié inférieure du rameau pourraient biaiser les résultats sur l'évaluation de la sortie de dormance du fait d'une tendance à une plus faible croissance des bourgeons floraux.