L'aiélé (Canarium schweinfurthii Engl.) : premier essai de plantation dans l'ouest du Cameroun
DOI :
https://doi.org/10.1051/fruits:2002021Mots-clés
CANARIUM, DOMESTICATION, CARACTERISTIQUE DU PEUPLEMENT, CROISSANCE DE LA POPULATION, FLORAISON, FRUCTIFICATION, SEX RATIO, RENDEMENT, PHENOLOGIECouverture
CAMEROUN
Sujets
K10 - Production forestière
F01 - Culture des plantes
F01 - Culture des plantes
Résumé
L'aiélé (#Burseraceae#) pousse à l'état isolé en savane humide du Cameroun. Dans l'ouest du pays, l'intérêt de l'arbre réside surtout dans sa production de fruits, mais #C. schweinfurthii# est aussi exploité pour son bois. En préalable à une domestication plus avancée, des travaux ont été entrepris par l'Irad (Cameroun) en 1987. Les travaux de domestication ont débuté par la mise au point d'une technique de germination des semences qui a finalement permis d'obtenir un taux moyen de levée de 95% au bout de 3 mois. Les plants ont ensuite séjourné en pépinière pendant 6 mois avant d'être transplantés en parcelle expérimentale. La croissance, la floraison et la production des arbres ont alors été suivies. Le taux moyen de survie en plantation a peu à peu diminué de 1988 à 1992 pour se stabiliser à 84% de 1992 à 1997. Il était de 42% en 2000, par suite des dégâts occasionnés par un feu de brousse survenu en mars 1998. La hauteur totale moyenne des arbres à 12 ans a été de 6,8 m environ et leur diamètre moyen a été proche de 8,6 cm. Les hauteur et diamètre dominants ont été respectivement de 10,8 m et 14,3 cm. L'aiélé est une espèce dioïque. Les premières fructifications ont été observées sur des arbres âgés de 8 ans. De 1996 à 2001, 19% de l'effectif total de la parcelle sont entrés en floraison ou en fructification. Des analyses florales ont montré que, pendant la même période, le peuplement expérimental présentait un sex-ratio de 38% d'individus mâles pour 62% d'arbres femelles. Les travaux préliminaires de domestication de l'aiélé ont montré que l'arbre pouvait produire dès 8 ans et que sa croissance en peuplement était satisfaisante. Des études complémentaires devront être entreprises. Ainsi, la mise en évidence de différences végétatives entre plants mâles et femelles au stade pépinière pourrait permettre un sexage précoce. Par ailleurs, l'utilisation de techniques de multiplication végétative pourrait permettre de ne mettre à la disposition des paysans intéressés que des arbres femelles, seuls capables de fructifier.Téléchargements
Publié
2002-01-01
Numéro
Rubrique
Articles
Licence
Chaque numéro est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons CC BY 4.0 : Attribution - 4.0 International