Prise en compte des caractères architecturaux dans les programmes français d'amélioration génétique des espèces fruitières

Résumé

Les principaux programmes d'amélioration génétique (Pag) développés sur les espèces fruitières ligneuses par l'Inra portent sur l'abricotier, le cerisier, le pêcher, le poirier, le pommier et le noyer. Cette revue analyse comment les caractéristiques de l'arbre sont considérées par les sélectionneurs. Variabilité génétique. Les caractéristiques les plus utilisées sont la vigueur, le port de l'arbre et son mode de fructification. La variabilité exprimée par ces principaux critères architecturaux pour les différentes espèces étudiées est discutée. Intégration des caractéristiques de l'arbre dans les schémas d'amélioration. Les critères de sélection et leur place dans les différents Pag sont exposés. Dans les faits, la résistance aux bioagresseurs et la qualité organoleptique des fruits sont les deux principaux objectifs d'amélioration ; le port de l'arbre n'est qu'un objectif complémentaire. Seuls les Pag du noyer et du pommier ont développé des stratégies spécifiques de croisement visant la création de nouvelles variétés à mise à fruits rapide et de production régulière et forte. Discussion et perspectives. Les critères aujourd'hui utilisés pour apprécier l'architecture des hybrides sont souvent trop complexes, descriptifs, intercorrélés et dépendants des conditions pédoclimatiques et culturales. Sauf pour le noyer, ils ne servent qu'à décrire les hybrides et non à effectuer des sélections parmi la descendance. De nouvelles études en cours devraient permettre de disposer de nouveaux critères plus efficaces pour la sélection. Conclusion. De nos jours, les caractéristiques de l'arbre ne sont pas suffisamment utilisées en sélection. Les études faites sur l'architecture, la morphologie, la physiologie et la branche fruitière de l'arbre devraient permettre de définir prochainement de nouveaux critères mieux adaptés aux attentes de l'améliorateur.