Réflexion sur la conduite du pommier et du manguier. Eléments de recherches et d'applications

Résumé

Introduction. Le but de cet article est de relier le développement du pommier, dont certains concepts récents ont permis d'améliorer la conduite, et du manguier, afin de dégager des orientations de recherche pour un meilleur contrôle de la production du manguier. Le pommier en zone tempérée : évolution des concepts de conduite. Chez les pommiers, il existe une relation entre le port des différents cultivars et la tendance à l'alternance de production. Des études ont conduit à développer la notion de branche fruitière, unité de travail dont l'arboriculteur doit contrôler le développement. Le manguier en zone intertropicale : croissance et fonctionnement fructifère. Le manguier a une croissance rythmique. Ses axes résultent de l'empilement d'unités de croissance successives. Son architecture est issue de trois unités d'organisation : l'unité architecturale (UA) ; les complexes réitérés précoces ; les complexes réitérés retardés, UA "minimales" au sein des deux structures précédentes. La séparation temporelle et spatiale des événements végétatifs et reproductifs fait que les méristèmes ont des fonctionnements différés et de fréquence variable selon les catégories d'axes. Eléments pour une nouvelle approche de la conduite du manguier. La confrontation des travaux réalisés sur pommier et manguier permet de discuter trois thèmes : les niveaux d'intégration dans l'arbre et leur intérêt agronomique ; les relations entre croissance végétative et floraison ; la maîtrise de la fructification par la conduite de l'arbre. Conclusion : quelques propositions de recherches et d'applications. Les éléments acquis sur la conduite du pommier et la biologie du manguier permettent de présenter, pour cet arbre, deux voies d'amélioration de sa conduite.