Comportement de quelques cultivars d'agrumes vis-à-vis de la maladie des taches sur feuilles et fruits, due à Phaeoramularia au Kenya

Résumé

Introduction. Cette maladie, signalée pour la première fois au Kenya en 1984, affecte 20 % des superficies d'agrumes du pays et cause 20 à 100 % de perte parmi les récoltes. La réaction à P. angolensis des cultivars d'agrumes les plus communs a été étudiée. Matériel et méthodes. L'étude a été menée pendant 2 ans (quatre saisons). Les cultivars ont été évalués quant à leur sensibilité à P. angolensis en utilisant des tests sur feuilles en laboratoire et en effectuant des observations en champ sur l'incidence et la gravité de la maladie sur feuilles et fruits. Résultats. La sensibilité au pathogène a varié d'une espèce à l'autre et selon les cultivars d'une même espèce ; pour un cultivar donné, les feuilles et les fruits sont affectés différemment. Le pomelo Marsh seedless a été le plus sensible, alors que le limettier Tahiti a été le moins affecté. Les périodes d'incubation et de latence ont varié respectivement de 9 à 16 j et de 16 à 32 j pour le pomelo et pour le limettier. La sporulation relative du champignon a été semblable quelles que soient l'espèce ou la variété considérée. Les taux de germination des spores et de pénétration stomatale n'ont pas été significativement différentes sur pomelo ou sur limettier, mais la gravité de la maladie a varié. Discussion. Puisque tous les types d'agrumes exploités au Kenya sont affectés par la maladie, l'attaque par P. angolensis ne peut être contrôlée par le seul caractère de sensibilité ou de résistance; dès lors, il est nécessaire de faire intervenir la lutte chimique. Les tests sur feuilles utilisés au cours de cette étude pourraient être utiles pour cribler les agrumes vis-à-vis de leur résistance à P. angolensis par des techniques in vitro.